L’Islet : Une plante unique à protéger

Photo : Stéphanie Langevin.

Les spécialistes du Bureau d’écologie appliquée sensibilisent présentement les riverains de Saint-Jean-Port-Joli à Saint-Roch-des-Aulnaies, quant à la présence d’une plante que l’on ne retrouve nulle part ailleurs dans le monde, mais qui est menacée.

La gentiane de Victorin, connue pour ses fleurs bleu violacé en août, est propre à l’estuaire d’eau douce à saumâtre du fleuve Saint-Laurent. Dans la région, on en retrouve plus particulièrement sur le littoral du fleuve Saint-Laurent de Saint-Jean-Port-Joli à Saint-Roch-des-Aulnaies.

Elle est toutefois officiellement menacée. « On parle surtout des menaces qui pèsent sur son habitat, comme le piétinement des gens qui ne la connaissent pas, la tonte de pelouse des riverains qui empiètent sur le haut du marais ou l’impact des plantes exotiques envahissantes », indique Charlie Caron, technicienne en bioécologie au Bureau d’écologique appliquée.

Sa rareté s’explique aussi par son étroite niche écologique à la partie supérieure du littoral et son mode de reproduction par graines qui se déplacent au gré des conditions du fleuve.

On estime qu’il demeure important de la protéger. Outre son côté esthétique, elle a un côté unique qui la rend importante dans la biodiversité.

Projet de conservation

Afin d’assurer la pérennité de l’espèce et de maintenir la qualité de son habitat, le Bureau d’écologie appliquée (BEA) réalise présentement un projet de conservation de la gentiane de Victorin à Saint-Jean-Port-Joli et Saint-Roch-des-Aulnaies, dans le cadre du Programme d’intendance de l’habitat pour les espèces en péril (PIH), financé par Environnement et Changement Climatique Canada. Le projet vise à sensibiliser les propriétaires riverains à la présence de l’espèce et à réduire les menaces sur son habitat.

« On peut jaser avec eux de certains trucs comme conserver une bande non tondue en bordure des terrains. On jase aussi de rejets de résidus ligneux sur le bord du fleuve, par exemple, qu’on pourrait éviter, car on amène des plantes exotiques envahissantes », d’ajouter Charlie Caron. Les plantes prennent ensuite toute la place et « étouffent » la gentiane.

Comme propriétaires intéressés, il est possible de contacter Charlie Caron par courriel (charlie.caron@coop-ecologie.com).