L’ITA à la croisée des chemins

LA POCATIÈRE – La récente lettre ouverte de l’ancien directeur général de l’ITA – Campus La Pocatière, M. André Simard, a relancé le débat autour de l’avenir de l’institution. Pendant que le milieu s’impatiente, le député de Côte-du-Sud, M. Norbert Morin, affirme avoir l’écoute du ministre Pierre Paradis.

L’an dernier, la Ville de La Pocatière, la municipalité de Sainte-Anne-de-la-Pocatière et la MRC de Kamouraska soumettaient un mémoire sur l’avenir de l’ITA au Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ). On y demandait un changement de gouverne, du MAPAQ au Ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur; un regroupement avec le Cégep de La Pocatière, tout en maintenant l’identification propre aux deux maisons d’enseignement; et que ce nouveau modèle soit mis en œuvre le plus rapidement possible. 

Depuis, silence radio.

Impliqué dans la démarche, le préfet de la MRC de Kamouraska, Yvon Soucy, avouait s’impatienter. « On a le sentiment d’avoir fait tout ce qu’on peut. On a rédigé un mémoire, on a fait les représentations politiques nécessaires et là on sent qu’on est à bout de ressources. On aimerait que le dossier soit une priorité pour le Ministre. »

Un ministre muet

Nous avons voulu vérifier si le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, Pierre Paradis, avait pris connaissance du mémoire soumis l’an dernier et s’il allait statuer bientôt sur l’avenir de l’ITA. Son adjointe a été avare de mots et nous a référé au député local, Norbert Morin.

« Le ministre a pris connaissance du mémoire. Je crois qu’il y a un projet de loi qui est prêt pour régler le problème de l’ITA », déclarait-il.

Selon Norbert Morin, il sent même que le ministre Pierre Paradis statuera en faveur du mémoire. « Toutes les démarches qui ont été faites jusqu’à présent, ça ne peut pas nuire. Il s’est déjà dit très heureux des hausses d’inscriptions cette année et je me suis assuré auprès de lui que le dossier allait avancer. »

À court terme, monsieur Morin aimerait solliciter une rencontre auprès du ministre, en compagnie des principaux intervenants impliqués dans la rédaction du mémoire, pour démontrer tout l’impact de l’ITA dans le milieu sud-côtois. « On est rendu à la croisée des chemins. Il faut montrer que l’ITA rayonne partout. »