Louis Gagnon prêt pour une troisième campagne électorale

Louis Gagnon. Photo : Stéphanie Gendron.

Après une première expérience en politique en se présentant comme candidat de Québec solidaire au provincial et une seconde comme candidat du Bloc québécois au fédéral, Louis Gagnon a accepté d’en entamer une autre, toujours pour le Bloc québécois dans Montmagny-L’Islet-Kamouraska-Rivière-du-Loup.

Louis Gagnon, originaire de Rivière-du-Loup, a passé les derniers mois en Chine où il a enseigné le français et où il y fait de la coordination. Ses séjours lui permettent une meilleure compréhension de l’enjeu de la francisation des immigrants dans nos régions, selon lui. C’est d’ailleurs un point à sa campagne électorale qui sera très important, ce qu’il entend beaucoup parler sur le terrain, soit la pénurie de main-d’œuvre et l’intégration des immigrants.

« Il y a l’enjeu de la paperasse pour accueillir des travailleurs étrangers. Il va aussi falloir commencer à travailler avec les immigrants pour aller chercher des immigrants. Est-ce qu’ils connaissent d’autres personnes qui voudraient les suivre? Il n’y a rien de mieux pour convaincre quelqu’un de venir s’établir ici que quelqu’un qui connaît le coin et ressemble à cette personne-là », dit le candidat bloquiste.

Il sait que les quatre dernières années au Bloc ont été mouvementées, avec le passage de Martine Ouellet à la tête du parti, mais selon lui, le chef Yves-François Blanchet a su rassembler. M. Gagnon se serait toutefois présenté, peu importe qui était à la tête.

Il entend faire une campagne un peu plus « calme » que la précédente.

« La dernière campagne, j’étais quand même assez agressif, je ne me gênais pas. On dirait que j’ai (maintenant) plus envie de faire la promotion de mes idées. Le NPD a eu 24 % dans le comté (la dernière fois). Ce 24 %, faut qu’il aille quelque part. Je ne pense pas qu’il aille aux conservateurs », croit-il.

L’indépendance sera aussi au menu. Il estime également que le vote des jeunes et de ceux qui ont à cœur l’environnement devrait aller vers le Bloc. Les difficultés du Parti libéral du Canada, en lien avec le dossier SNC-Lavallin, devraient profiter, à son avis, au Bloc québécois au Québec.

« Je pense que ça fait de la place au Bloc. Là, les gens apprécient Bernard Généreux, pour la clinique passeport, pour la tournée des organismes. Mais on (les candidats) représente des idées politiques. Quand les gens vont vraiment comprendre tout le Parti conservateur… Aussi, les pertes des libéraux n’iront pas au NPD. Je pense que le Bloc a un discours assez positif et qui défend les intérêts du Québec », conclut Louis Gagnon.