Le candidat bloquiste Louis Gagnon a visiblement fait du député sortant Bernard Généreux son principal adversaire en vue de la prochaine élection fédérale. En point de presse à La Pocatière, il s’est attaqué à plus d’une reprise au bilan des quatre dernières années du candidat conservateur.
Accompagné du président de l’exécutif sud-côtois du Parti québécois Michel Forget, Louis Gagnon a reproché à Bernard Généreux d’être une forme de « lobbyiste » à la solde des pétrolières albertaines.
« Son parti est financé par elles. Nous sommes le Bloc québécois, mais le Parti conservateur et Andrew Scheer sont le Bloc Alberta », a-t-il déclaré.
Selon lui, son adversaire véhicule des mensonges lorsqu’il mentionne que son parti attendra le résultat des études environnementales québécoises en lien avec le projet projeté de corridor énergétique entre l’est et l’ouest du pays visant, entre autres, à acheminer le pétrole albertain par pipeline. « Et même si on utilisait ce corridor pour y acheminer l’hydroélectricité du Québec vers l’ouest, où est l’intérêt quand on ne sait même pas si les autres provinces en veulent et qu’il y a plus d’avantages et de débouchés du côté américain pour Hydro-Québec », renchérit le candidat bloquiste.
« Honte »
Louis Gagnon va également plus loin en mentionnant que M. Généreux a jeté la honte à deux reprises sur le comté de Montmagny—L’Islet—Kamouraska—Rivière-du-Loup en s’opposant, comme le reste du caucus conservateur, à la motion du Bloc québécois réitérant le droit des femmes à l’avortement, et en votant contre une autre motion bloquiste dénonçant les propos tenus dans un article du Washington Post qualifiant les Québécois de racistes. « On envoie quelqu’un à Ottawa qui se couche », poursuit-il.
Pour toutes ces raisons, Louis Gagnon estime que le comté serait mieux servi avec un député bloquiste pour le représenter, comme à l’époque de Paul Crête. « Seulement sur la gestion de l’offre, à l’époque où le Bloc était plus fort au fédéral, des ententes commerciales ont été signées avec 16 autres pays sans compromis sur ce point. Depuis qu’il y a davantage de députés fédéralistes québécois à Ottawa, des brèches ont été ouvertes dans les négociations des trois derniers traités internationaux », a-t-il rappelé.
Avec les récents sondages qui parlent d’un gouvernement minoritaire libéral ou conservateur à Ottawa, Louis Gagnon conclut qu’une délégation bloquiste forte à Ottawa pourrait détenir la balance du pouvoir et aller chercher des gains substantiels pour le Québec.