Des voisins préoccupés par la situation des loyers et hypothèques en ce temps de crise se sont unis au Bas-Saint-Laurent pour « entamer une conversation » et sensibiliser tout un chacun à la question.
Un groupe Facebook a été formé au Bas-Saint-Laurent, prenant racine à Rimouski, un peu comme c’est le cas à la grandeur du Canada. Ces gens pensent que les mesures gouvernementales pour assurer le respect du droit au logement des locataires pendant et après la période de confinement ne sont pas suffisantes.
On demande ni plus ni moins que l’annulation des loyers et des hypothèques, sans report de paiement pour toute la période de temps où les mesures de confinement seront en vigueur.
« Autant pour les gens qui sont locataires que propriétaires. On inclut les propriétaires et les PME, car c’est important de considérer les deux parties concernées et on pense que les propriétaires ont aussi un rôle à jouer au niveau de la pression auprès des banques et du gouvernement que nous », a dit Laura Daigneault, qui fait partie du groupe.
Pour rejoindre plus de gens, surtout ceux qui n’ont pas accès à un ordinateur, des affiches seront réalisées et distribuées. Jusqu’à présent, la « conversation » entamée est bonne, ajoute Mme Daigneault.
« Pour l’instant, on a quand même beaucoup de retours positifs. On essaie de l’envoyer à tout le monde dans le Bas-Saint-Laurent. On tient à ce qu’il y ait des discussions entre les voisins et les voisines qui ne se connaissaient pas et ça, on le voit, ça commence à arriver. Les gens sont contents de voir que des groupes se forment par rapport à cela» , a-t-elle ajouté.
Le groupe informel a aussi réalisé une lettre à envoyer aux députés. On peut y lire que la revendication s’inscrit dans une campagne pancanadienne et une pétition à cet effet a déjà recueilli plusieurs centaines de milliers de signatures. On y ajoute que « le manque de mesures pour répondre aux problèmes des locataires pendant cette crise ne fait que souligner les inégalités entre les différentes sphères de la société. Bien que le gouvernement fédéral prévoit des prestations de 2 000 $ par mois pour certains travailleurs, il ne faut pas oublier que les personnes les plus marginalisées de notre société seront encore davantage précarisées par cette crise. D’autant plus que l’accès à l’information et aux outils technologiques n’est pas équivalent pour toutes et tous. Nous demandons, pour le bien-être de toute la population, mais surtout celle en situation de précarité depuis de nombreuses et longues années, une annulation immédiate de l’obligation de paiement des loyers et des hypothèques, sans report de paiement, et ce, pour toute la période de temps où les mesures de confinement seront en vigueur », écrit-on.