Avec le déconfinement, la relance économique du Bas-Saint-Laurent doit pouvoir passer par le secteur forestier, estiment les acteurs de ce milieu. À titre d’exemple, la scierie de Saint-Joseph écope présentement des arrêts de production de la papetière FF Soucy de Rivière-du-Loup.
L’usine de sciage est présentement fermée et la réouverture est prévue pour le 6 juillet. « Il est certain que la situation de FF Soucy nous amènerait dans un climat d’incertitude si des fermetures à répétition survenaient dans le futur. Nous suivons donc la situation de très près et nous nous y adaptons du mieux que nous pouvons », d’indiquer par courriel Isabelle Mailloux, contrôleur chez Groupe Lebel.
Le Conseil central du Bas-Saint-Laurent — CSN s’en inquiète aussi. « On voit, par exemple, que la fermeture de la papetière FF Soucy de Rivière-du-Loup entraîne systématiquement celle de la scierie de Saint-Joseph-de-Kamouraska qui ne trouve plus de débouché pour ses copeaux. Il y a eu cinq arrêts de production de la papetière en 2019 et la crise actuelle n’arrangera rien », souligne Pauline Bélanger, présidente par intérim du Conseil central du Bas-Saint-Laurent — CSN. Celle-ci insiste sur l’interdépendance entre les acteurs de la filière forestière de la région, allant du travailleur forestier et au transporteur en passant par la scierie puis la papetière.
De l’aide
Les acteurs du milieu interpellent donc les gouvernements pour être soutenus. « On demande au niveau de la forêt que le gouvernement prévoit un plan pour l’après-crise. Tout ce qui est papier, moulin à bois, etc. est un peu en déclin. Par contre, c’est beaucoup d’emplois dans la région », a dit Mme Bélanger.
Si les usines de papier ont souffert de la pandémie, celles de carton, comme Cascade, s’en sont bien tirées en raison de l’augmentation des commandes par Internet et des livraisons dans des boîtes. « Autant il y en a qui peuvent tirer leur épingle du jeu, autant il y en a qui sont laissés un peu à eux-mêmes. La demande qu’on fait, c’est vraiment un plan pour la relance, pour que les emplois perdurent », conclut-elle.