Bien qu’il considère être en parfaite santé, et qu’il soit toujours habité par la passion du service public, le maire de la municipalité de Saint-Roch-des-Aulnaies, André Simard, ne sollicitera pas un troisième mandat. Ayant presque atteint l’âge de 72 ans, ce dernier souhaite passer le flambeau afin de profiter de moments précieux auprès de son épouse nouvellement retraitée. M. Simard affirme également avoir plein de projets en tête.
« Aujourd’hui, je vous annonce ma décision de ne pas solliciter un troisième mandat comme maire. Cette décision a été longuement mûrie, pour en arriver à la conclusion que le temps était venu pour moi de laisser la place à une autre personne qui saura assurer, à sa manière, la continuité de cette importante fonction représentative pour les quatre prochaines années », a-t-il récemment déclaré dans le bulletin mensuel d’information municipale, Le Jaseur des Aulnaies.
Contacté par Le Placoteux, André Simard a révélé qu’il aurait aimé faire encore deux ans à titre de premier citoyen de sa localité, mais qu’il ne voulait pas imposer inutilement une élection partielle aux contribuables aulnois à mi-mandat. Malgré l’annonce de son départ, il demeure très optimiste pour l’avenir de Saint-Roch-des-Aulnaies et estime du même souffle quitter son poste avec le sentiment du devoir accompli.
« Notre municipalité est en bonne santé financière, et une équipe entièrement renouvelée veille de façon très professionnelle à la gestion des affaires courantes. Et ce, dans un souci de qualité, d’efficacité et d’équité des services envers tous les citoyens et les citoyennes. Un esprit d’étroite collaboration entre les membres du conseil municipal et l’administration s’est solidement établi au fil des dernières années pour assurer la continuité au bénéfice de la population aulnoise », a-t-il ajouté dans Le Jaseur des Aulnaies.
En terminant, André Simard a invité les citoyens à s’engager plus activement dans la gestion de la vie municipale, car il s’agit pour lui d’une occasion de se dépasser personnellement, tout en œuvrant pour le bien commun. « Je vous invite à vous intéresser à la politique municipale, notamment en présentant votre candidature lors de l’élection, ou encore en sollicitant des personnes que vous estimez compétentes pour occuper une telle fonction. La période des mises en candidature se déroulera en septembre prochain. Croyez-moi, c’est une expérience enrichissante qui en vaut vraiment la peine, comme on dit. »
Le parcours d’un homme engagé
Né à Normandin au Saguenay–Lac-Saint-Jean en 1953, André Simard est le fils d’Edmond Simard et de Gisèle Morin. Il a fait ses études au Collège Louis-de-Gonzague, puis au Séminaire Marie-Reine-du-Clergé à Métabetchouan. En 1974, il obtient un diplôme d’études collégiales en sciences de la santé au Cégep d’Alma, suivi d’un doctorat en médecine vétérinaire de l’Université de Montréal en 1978. Il complète ensuite un diplôme en administration publique à l’École nationale d’administration publique (ENAP) de Québec en 1995. Il est membre de l’Ordre des vétérinaires depuis 1978.
Après un passage en pratique privée, il se joint au ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) à partir de 1980. Il y occupe successivement plusieurs fonctions : vétérinaire hygiéniste, directeur par intérim de l’inspection des produits carnés, puis directeur de l’inspection des produits laitiers et de la santé animale. De 1989 à 1991, il agit comme conseiller technique principal au Zaïre pour la Direction Afrique et Moyen-Orient du ministère des Affaires internationales. De retour au MAPAQ, il poursuit son ascension dans des rôles de gestion. De 1996 à 2010, il est directeur général de l’Institut de technologie agroalimentaire (ITA) de La Pocatière.
Durant cette période, il siège également à de nombreux conseils d’administration : Centre de développement de l’agriculture biologique du Québec, Institut de développement Nord-Sud, Table régionale de concertation agroalimentaire du Bas-Saint-Laurent, Cité de la biotechnologie de Saint-Hyacinthe, Centre de développement bioalimentaire du Québec, entre autres. Il est également cofondateur du Centre collégial de transfert technologique sur les bioproduits, et du Centre québécois d’expertise en production porcine. Il a aussi été impliqué dans la Corporation touristique de la Seigneurie des Aulnaies et la Fabrique de la paroisse de Saint-Roch-des-Aulnaies.
Le 29 novembre 2010, André Simard est élu député du Parti québécois dans la défunte circonscription de Kamouraska-Témiscouata à l’occasion d’une élection partielle. Il remporte 7213 voix (36,85 %), devançant de justesse (196 voix) la candidate libérale France Dionne, qui récolte 7017 voix (35,85 %). Le candidat de l’ADQ, Gérald Beaulieu, termine alors troisième avec un résultat honorable de 4509 voix (23,03 %). Cette élection mettra fin à 25 années de règne libéral dans la circonscription, anciennement représentée par Claude Béchard, malheureusement décédé quelques mois auparavant.
À l’annonce de sa victoire, André Simard déclarait : « Mon cher Claude, toi qui aimais tant ton comté, je veux que tu saches qu’il est entre bonnes mains. Ce soir, célébrons, et dès demain, je me mets au travail. » M. Simard sera défait dans le nouveau comté de Côte-du-Sud en 2012, ainsi qu’en 2014 face au libéral Norbert Morin.
En 2017, il est élu maire de Saint-Roch-des-Aulnaies, poursuivant ainsi son engagement au service de sa communauté. En mai 2025, il annonce officiellement à ses citoyens qu’il ne sollicitera pas un troisième mandat à cette charge.