Maladie de Lyme : Un chasseur souhaite un traitement préventif plus accessible

Craignant avoir été piqué en Montérégie par une tique pouvant porter la maladie de Lyme, un résident de Saint-Roch-des-Aulnaies a tenté sans succès d’obtenir le traitement préventif via sa pharmacie. Il a dû rapidement se tourner vers un médecin, alors qu’en Montérégie et en Estrie, il peut être délivré par le pharmacien.

Le chasseur, qui est également directeur général du Placoteux et rédacteur en chef du magazine Sentier Chasse Pêche, a vu plusieurs tiques sur ses vêtements lorsqu’il est allé dans le bois à Hemmingford en Montérégie, une zone à risque. De retour dans la région, il a constaté qu’il avait des piqûres sur le cuir chevelu. Ces éléments combinés l’ont motivé à se rendre rapidement à sa pharmacie de La Pocatière pour obtenir le traitement préventif par antibiotiques.

« Je savais que c’était pressant, car il doit être administré dans les 72 heures », indique-t-il.

Son pharmacien ne pouvait toutefois pas l’aider. La direction de la santé publique au Bas-Saint-Laurent n’a pas émis d’ordonnance collective comme c’est le cas en Montérégie et en Estrie pour permettre aux pharmaciens, par exemple, de donner le traitement. Il a fallu qu’il rencontre un médecin. Heureusement, il n’a pas eu à attendre longtemps et a pu obtenir le traitement dans un délai raisonnable. Il devra toutefois surveiller les symptômes. La maladie de Lyme, transmise par une tique infectée, peut causer de la fièvre, de la fatigue, des douleurs musculaires et articulaires. Non traitée, elle peut mener à des problèmes cardiaques, neurologiques et aux articulations.

Comme il aurait été piqué dans une zone à risque, Louis Turbide estime qu’il aurait dû avoir accès au traitement dans sa région, mais la pharmacie avait les mains liées. Il suggère que toutes les pharmacies puissent donner le traitement, si la piqûre est survenue dans des zones à risque où plusieurs cas de maladie de Lyme ont été déclarés.

« Il revient aux directeurs de santé publique de déterminer si une ordonnance collective pour le traitement répond au besoin de leur région, compte tenu de la situation épidémiologique régionale et de l’offre de service disponible », indique Marie-Claude Lacasse, aux relations médias du ministère de la Santé.

Elle ajoute que le traitement est une mesure de protection personnelle et que son efficacité est basée sur un petit nombre d’études. « L’Avis de l’INSPQ portant sur la PPE (le traitement) pour la maladie de Lyme est que la PPE peut (et non “doit”) être offerte aux personnes piquées par une tique dans certains territoires, à certaines conditions », écrit-elle.