Nonobstant le maigre 21 % que récolte au national la formation de François Legault dans les intentions de vote, le député caquiste de Côte-du-Sud Mathieu Rivest estime tout de même être en mesure de bien faire avancer les nombreux dossiers de sa circonscription, mais il est cependant conscient que la perception envers son parti a connu de meilleurs jours.
Élu avec plus de 47 % des voix en octobre 2022, Mathieu Rivest a vu ses appuis diminuer depuis quelques mois, en raison de l’actuelle tendance à la baisse pour son gouvernement au national. En effet, selon le site de projection électorale Québec 125, le comté de Côte-du-Sud est désormais en zone « pivot », ce qui veut dire que les électeurs de la circonscription, s’il devait y avoir des élections aujourd’hui, pourraient soit faire réélire la CAQ, ou bien préférer un représentant du Parti Québécois.
Plus précisément, la Coalition avenir Québec ne récolte maintenant que 27 % des intentions de vote en Côte-du-Sud, soit une baisse de plus de 20 % depuis l’élection générale de 2022. Le parti est au nez à nez avec le PQ qui récolte aussi 27 %, ce qui représente une hausse considérable sur leur résultat de la dernière élection générale qui était, rappelons-le, de 12,8 %. Le Parti conservateur du Québec d’Éric Duhaime suit quant à lui avec 25 %, ce qui peut même laisser croire qu’on assisterait à une course à trois dans le comté, même si la prochaine élection générale n’est prévue que pour 2026.
« Je ne suis pas aveugle! Je ne vis pas non plus dans le pays des licornes, et je vois bien ce qui se passe… Toutefois, je dois admettre que nous sommes sortis gonflés à bloc de notre dernier caucus à Sherbrooke. Nous avons beaucoup de politiques et de projets à mettre en place pour le Québec, et on sait maintenant encore plus pourquoi on fait les choses », a expliqué avec conviction au Placoteux Mathieu Rivest lors d’un bref entretien téléphonique.
Garder « le focus » sur le comté
Bien que sa formation politique connaisse une série de rebuffades à l’échelle québécoise, le député caquiste sudcôtois souhaite néanmoins garder l’accent sur les enjeux du comté, en aidant ses commettants ainsi que les élus locaux à faire avancer leurs dossiers.
« Mon équipe et moi travaillons à faire en sorte de développer les réflexes de collaboration entre les acteurs locaux, et de mon côté, j’ai d’excellents rapports avec l’équipe ministérielle en place, ce qui facilite la conclusion positive des enjeux », a-t-il ajouté.
Outre s’occuper des affaires courantes de la circonscription, et du travail de parlementaire inhérent à sa fonction de député, M. Rivest assure continuer de travailler assidûment sur divers dossiers, dont celui du projet de garderie de Saint-François-de-la-Rivière-du-Sud — dossier qui ne semble cependant pas avancer au goût du maire de l’endroit, Frédéric Jean.
« Justement, j’ai récemment rencontré Frédéric sur cet enjeu. Parfois, il arrive qu’il y ait du sable dans l’engrenage concernant les processus avec les divers ministères. Nous sommes donc en train de trouver des solutions afin d’accélérer ce dossier », a-t-il commenté, en précisant au passage qu’il avait déjà rencontré à trois reprises la ministre de la Famille Suzanne Roy à propos dudit dossier.
Quant au Complexe culturel et sportif en santé durable de Montmagny, Mathieu Rivest a bon espoir d’être en mesure d’annoncer sa construction avant la fin de son mandat, mais il admet toutefois que ce dossier est plus laborieux en raison du fait qu’il sera déposé dans trois programmes distincts. Rappelons que ce projet est évalué à plus de 60 M$.
« Le volet culturel a été déposé au Programme d’aide aux immobilisations du ministère de la Culture et des Communications, tandis que les volets sportif et communautaire ont été déposés dans le Programme d’aide financière aux infrastructures récréatives et sportives (PAFIRS), ainsi que dans le Plan québécois des infrastructures (PQI). Nous devrions avoir des nouvelles aux alentours de juin, mais je suis confiant pour la suite », a résumé le député.
Autre dossier d’importance, les haltes routières situées à Saint-Philippe-de-Néri devraient incessamment être améliorées. L’investissement total serait de près de 15 M$, et les travaux toucheraient essentiellement les bâtiments, mais également la bonification et le réaménagement des terrains environnants.