La députée de Côte-du-Sud, ministre déléguée au Développement économique régional et ministre responsable des régions de Chaudière-Appalaches et du Bas-Saint-Laurent, Marie-Eve Proulx, est revenue sur le printemps 2020 marqué par la pandémie de COVID-19. Elle appelle maintenant la région à déterminer les projets qui permettront de bien asseoir la relance économique en Côte-du-Sud.
Lorsqu’on demande à Marie-Eve Proulx comment elle a vécu la crise de la COVID-19 au sein du gouvernement elle dit : « On s’est relevé les manches et on a fait face à la réalité ».
À ses bureaux de comté, elle parle également d’une période d’adaptation marquée par de nombreux appels de travailleurs et d’entrepreneurs préoccupés. Certains cherchaient à en savoir davantage sur les programmes d’aide financière en vigueur. Un travail de concert a été fait avec le député Bernard Généreux à ce sujet, mentionne-t-elle. « On a fait le relais quand c’était du ressort du fédéral », ajoute-t-elle.
Malgré le nombre de cas et de décès diminuant de jour en jour partout au Québec, Marie-Eve Proulx avoue observer encore en Côte-du-Sud un bon respect des règles sanitaires en vigueur, et cela, même si le comté a été peu touché par la COVID-19 au plus fort de la crise.
À titre de ministre déléguée au développement économique régional, elle est maintenant en mode relance économique. « Avec mes collègues, des consultations virtuelles avec les acteurs des différentes régions seront organisées. On veut qu’ils déterminent trois projets à prioriser pour la relance. »
Un souhait qu’elle formule également pour Côte-du-Sud où elle invite les entrepreneurs, les municipalités et les MRC à se rassembler pour déterminer les projets qui seront au cœur de cette relance. « Il y a aussi des opportunités à saisir. Le commerce en ligne et l’autonomie alimentaire, par exemple, comment pouvons-nous les favoriser davantage ? », questionne-t-elle.
Santé
Décriée depuis longtemps dans notre région, notamment au Kamouraska, la centralisation de la gestion au sein des Centres intégrés de santé et de services sociaux (CISSS) a été pointée du doigt au plus fort de la pandémie comme étant une des causes expliquant le nombre élevé de décès au sein des CHSLD de la région de Montréal, principalement. En campagne électorale et en début de mandat, Marie-Eve Proulx souhaitait assister à une décentralisation de la gestion des ressources humaines et de la gestion des ressources organisationnelles. Elle croit qu’il est toujours possible de mettre en place une gestion de proximité au sein des CISSS.
« On n’est pas encore à l’heure des bilans, mais on a un sérieux questionnement à faire sur notre système de santé. On ne prend pas ça à la légère. Mais cesser le transfert d’employés, par exemple, c’est possible et ça s’est vécu en Chaudière-Appalaches. Le premier ministre l’a souligné lui-même la semaine dernière. » Rappelons que ces transferts d’employés, notamment les préposés aux bénéficiaires, ont été identifiés comme un vecteur de transmission de la COVID-19 dans les CHSLD au plus fort de la pandémie.
Au chapitre de la conversion des horaires de faction en horaire à l’heure pour les paramédics de Saint-Jean-Port-Joli et de La Pocatière, Marie-Eve Proulx assure que le dossier chemine. L’impatience se fait toutefois sentir sur le terrain auprès de leurs représentants, eux qui multiplient les appels à la conversion auprès d’elle depuis son élection il y a près de deux ans.
« Ça coûte extrêmement cher procéder à ce type de conversion. Les budgets étaient là avant la pandémie, mais la COVID a pris une partie des budgets. Il y a beaucoup de choses à évaluer et ça va faire partie de la réflexion de toute la redéfinition de notre système de santé. »
Équipe de travail
Malgré la COVID-19, les départs n’ont pas cessé au sein de l’équipe de travail de Marie-Eve Proulx. Louis-Martin Hénault, qui était en congé de maladie depuis quelques mois et Suzanne Gagné, embauchée peu de temps avant le début de la pandémie, ont officiellement quitté le navire récemment.
La députée et ministre n’a pas voulu commenter ces nouveaux départs, qui portent le compte à 14 depuis son élection en octobre 2018. Elle qualifie encore le tout de « régie interne ».
Elle a tout de même dit souhaiter s’entourer maintenant davantage de gens ayant de l’expérience en politique, mentionnant avoir embauché principalement des personnes ne provenant pas de ce domaine depuis son élection. Rappelons néanmoins que son ancien responsable du bureau de circonscription et directeur de campagne, Christian Picard, comptait plus de 20 ans d’expérience en politique provincial et fédéral ainsi qu’à titre d’organisateur politique. Quant à son bref successeur, Jean-Guy Desrosiers, ce dernier a été maire de Montmagny de 2005 à 2017.