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Mésaventure en Espagne : le couple pocatois de retour et en quarantaine

Brigitte Pouliot et Raymond Talbot. Photo : Archives Le Placoteux.

Brigitte Pouliot et le Dr Raymond Talbot, ce couple de Pocatois qui a été confiné dans son hôtel près de Malaga pendant 10 jours, sont rentrés au pays le 24 mars dernier. Depuis, ils respectent la période de quarantaine recommandée dans le confort de leur domicile.

Habitués des voyages, Brigitte Pouliot et Raymond Talbot n’en reviennent toujours pas de l’épreuve qu’ils ont traversée et tout le stress que cela leur a occasionné. Du 13 mars, date à laquelle l’état d’urgence a été décrété par le gouvernement espagnol, jusqu’au 24 mars, date de leur retour, le couple de Pocatois est resté confiné à leur hôtel près de Malaga dans l’attente d’un vol de rapatriement vers le Canada.

De plus, le couple était sur le point de se retrouver sans hébergement à partir du 26 mars, le gouvernement ayant décrété la fermeture de tous les hôtels en Espagne pour cette date, rappelle-t-il. En date du 26 mars, l’Espagne était le pays plus touché d’Europe après l’Italie avec 56 188 cas confirmés et 655 morts en 24 h.

Brigitte Pouliot et Raymond Talbot ont donc évité la catastrophe de peu. Après un total de quatre séries de billets achetés à distance par leur agent de voyage – billets qui n’ont tous pu être utilisés, ces vols avec correspondances finissant toujours par être annulés au fur et mesure que les frontières de l’Europe et de l’Amérique du Nord se fermaient – le couple, qui s’était envolé au départ avec Air France, a dû se placer sur une liste d’attente avec Air Transat et se rendre à deux reprises à l’aéroport de Malaga avant d’être parmi les chanceux tirés au sort qui ont finalement pu monter à bord d’un avion les ramenant à Montréal, en passant par Halifax.

« Consulat canadien, compagnies aériennes, je ne sais plus combien de démarches on a faites et rien de tout ça n’a fonctionné », déclare Brigitte Pouliot. « On commence à avoir des réponses maintenant, alors qu’on est revenu », poursuit son conjoint Raymond Talbot.

Selon le couple, les choses ont commencé à débloquer lorsqu’ils ont communiqué avec leurs connaissances au Québec.

« Toute l’information qui nous parvenait, elle nous arrivait de nos ressources mobilisées au Québec. S’il y a un message que je peux dire aux voyageurs à l’international qui veulent rentrer au pays actuellement, c’est ça : demandez l’aide de vos proches au Québec », s’exclame Brigitte Pouliot.

Perte de contrôle totale

Si le nombre de cas en explosion au Québec commence dangereusement à inquiéter la population, Brigitte Pouliot et Raymond Talbot mentionnent que la situation a vite dégénéré dans le pays de la péninsule ibérique entre le moment de leur arrivée, le 4 mars, et leur départ, 20 jours plus tard. À cet effet, ils rappellent qu’il n’y avait pas plus de quatre cas diagnostiqués dans toute l’Espagne à leur arrivée et qu’autant leur agence de voyages que le gouvernement canadien n’avaient émis de contre-indication particulière auprès des voyageurs, ce pour quoi ils ont fait le choix de maintenir leurs vacances.

« Quand le gouvernement a décrété l’état d’alerte, neuf jours après notre arrivée, il y avait 4200 cas et 91 morts dans tout le pays. Une perte de contrôle totale. Avant ça, tout fonctionnait comme si de rien n’était », résume-t-il.

Encore sous le choc, Brigitte Pouliot ajoute : « Laissez des Canadiens là-bas actuellement, en Espagne, c’est les condamner à mort! »

Quarantaine

En quarantaine chez eux pour 14 jours depuis leur arrivée, le couple dit bien se porter et ne pas avoir de symptômes liés à la COVID-19. Ils sont également reconnaissants envers tous ceux qui les ont aidés à rentrer chez eux, allant du député fédéral à leur agent de voyage, en passant par les médias locaux.

« Des amis nous ont apporté notre épicerie sur le terrain, des repas préparés également. Les gens sont vraiment gentils avec nous. Quelqu’un nous aurait dit qu’on serait heureux de même en quarantaine chez nous et je vous jure, je ne les aurais pas crus », conclut Brigitte Pouliot.