Mesures d’aide aux petites entreprises : un 40 000 $ salutaire selon la SADC

Bière de la microbrasserie Ras L’Bock. Photo : Facebook Ras L’Bock.

Le prêt d’urgence jusqu’à concurrence de 40 000 $ annoncé par le gouvernement Trudeau et s’adressant aux PME et aux organismes à but non lucratif (OBNL) risque d’être salutaire dans les circonstances, de l’avis de la SADC du Kamouraska. La directrice générale, Anick Briand, parle d’une mesure « jamais vue ».

Gérée par la Banque de développement du Canada (BDC), la porte d’entrée pour avoir accès à ce prêt sera l’institution financière avec laquelle la PME ou l’OBNL transige en temps normal. Bien que liées en quelque sorte au gouvernement fédéral, les SADC n’ont pas été attitrées pour gérer le programme, de préciser Anick Briand.

« Notre mot d’ordre est d’orienter et d’accompagner nos clients vers la mesure la plus avantageuse pour eux dans les circonstances. Mais c’est sûr qu’on estime que plusieurs entreprises pourront se qualifier pour ce prêt », poursuit-elle.

Selon les informations rapportées par La Presse le 28 mars, pour être admissibles, les PME et les OBNL doivent faire la démonstration qu’ils ont payé entre 50 000 $ et 1 M$ en masse salariale totale en 2019. Le prêt accordé, quant à lui, peut atteindre jusqu’à 40 000 $, sans intérêt. L’échéance du remboursement est arrêtée au 31 décembre 2022 et il est prévu que jusqu’à 25 % du solde pourra alors être effacé jusqu’à concurrence de 10 000 $. Le programme est doté d’un budget total de 25 MM $.

« Ce qu’on comprend également du programme, c’est qu’une entreprise devra démontrer que leurs problématiques sont liées au COVID-19. Une entreprise qui n’allait pas très bien avant la crise ne se qualifiera probablement pas. C’est sûr que ça risque de signer l’arrêt de mort de certaines d’entre elles », ajoute Anick Briand.

Des entreprises flexibles

La directrice générale de la SADC mentionnait que les entreprises du Kamouraska faisaient preuve, dans une forte proportion, de flexibilité dans les circonstances. Ici, elle mentionne qu’environ 20 % des entreprises sont complètement fermées, alors qu’ailleurs au Québec, le portrait serait beaucoup plus sombre, à la lumière des informations dont elle dispose. Chez nous, elle souligne que plusieurs entreprises poursuivent leurs activités en ligne, citant l’exemple des microbrasseries.

« C’est sûr que le niveau de vente sera affecté et que ça ne sera pas les mêmes revenus qu’à l’habitude pour ces entreprises, mais les exemples d’entrepreneurs qui ont compris qu’ils devaient demeurer présents par tous les moyens sont là et il faut prendre la peine de le souligner », conclut-elle.