Michel Forget dénonce quatre années perdues

Michel Forget. Photo : Maxime Paradis.

Le candidat du Parti québécois dans Côte-du-Sud Michel Forget n’a pas été tendre à l’endroit du bilan de la Coalition Avenir Québec et de la députée Marie-Eve Proulx qui a annoncé récemment qu’elle ne se présentait plus à sa réélection. D’entrée de jeu, il a qualifié les quatre dernières années de « perdues » dans la circonscription, à la suite d’une série « d’occasions manquées ».

Au cours d’un point de presse à l’Auberge Cap Martin, Michel Forget a pointé notamment le dossier de la médecine vétérinaire à Rimouski et du siège social de l’ITAQ à Saint-Hyacinthe pour appuyer son préambule. Il a même fait un lien entre les deux lorsque lui a été soulevé l’absence annoncée du Cégep de La Pocatière, institution collégiale où il travaille à titre d’enseignant en informatique, pour la marche en appui à la médecine vétérinaire prévue le 11 septembre. L’ITAQ ne sera pas représenté.

« Si une institution doit marcher, c’est bien l’ITAQ. L’ITAQ devrait être là. Là, on a un bon exemple ce que donne une direction générale à Saint-Hyacinthe. Moi j’y serai et je sais que d’autres enseignants du Cégep y seront également », a-t-il déclaré.

Langue française

En phase avec sa formation politique qui a fait de l’avenir du français un de ses premiers thèmes de campagne, Michel Forget a rappelé l’importance d’appliquer la loi 101 au réseau collégial afin d’inverser la tendance du déclin du français au Québec, ce que la CAQ se refuse de faire dans la mouture actuelle du projet de loi 96. Le candidat péquiste a souligné que 39 syndicats représentants des enseignants, des professionnels ou du personnel de soutien dans le réseau collégial québécois avait appuyé cette recommandation aujourd’hui reprise par le Parti québécois.

« Le premier syndicat à avoir parti ce mouvement, c’est celui des enseignants du Cégep de La Pocatière », a-t-il tenu à mentionner.

Démographie et pénurie de main-d’œuvre

Michel Forget s’est aussi dit particulièrement préoccupé face aux statistiques de décroissance de la population anticipées dans Côte-du-Sud au cours des prochaines décennies. « On ne veut surtout pas que Côte-du-Sud subisse le même sort que le comté fédéral qui doit passer de quatre à cinq MRC dans le cadre du prochain redécoupage de la carte électorale. »

Pour lui, il importe d’inverser la tendance afin de régler la problématique de pénurie de main-d’œuvre et sauver les services à la population. Il prône une meilleure intégration des services d’accueil dans la rétention des immigrants en Côte-du-Sud, notamment les étudiants étrangers, qui pourrait s’exercer à partir du bureau du député, en complémentarité avec les organismes d’accueil déjà en place sur le territoire.

« Il y a un bon travail de fait par les organismes locaux, mais il manque d’intégration et ça pourrait être fait à partir du bureau du député. C’est le rôle d’un député d’assumer un leadership pour faire avancer sa circonscription et représenter sa population. »