Miser sur l’attractivité, parce qu’on n’est pas prophète chez soi

Souvent, quand je jase avec des Montréalais, je leur demande « Êtes-vous déjà monté dans la tour du Stade olympique? »  Rares sont ceux qui répondaient qu’ils avaient déjà contemplé Montréal de la plus haute tour penchée au monde.

Sans connaître leurs statistiques d’achalandage, il ne serait pas étonnant qu’il y ait plus de touristes internationaux qui l’aient visité que de québécois. Si c’est le cas, est-ce que ce serait négatif qu’il y ait un plus grand nombre de touristes internationaux qui l’aient visité? Selon moi : non.

Si j’ai le Stade olympique, dans ma figure, tous les jours, c’est sûr que l’intérêt pour le visiter y est beaucoup moins. Selon moi, c’est normal. Je n’invente rien.

Si l’on se rapporte à l’ensemble du dossier de la 4e Avenue et de la situation du commerce au détail à La Pocatière, qui a fait bien couler de « l’encre de pouces », ces derniers jours, je m’avance en disant que nous devrions miser sur l’attractivité, parce qu’on n’est jamais prophète chez soi.

Et pourquoi ne sommes-nous pas prophètes chez soi? Parce que malgré toute la bonne logique du concept de l’achat local, c’est normal que les gens désirent sortir, se divertir et changer d’air. Donc pourquoi ne pas monter à Montmagny? Lévis? Québec? Descendre à Rivière-du-Loup?

Alors, si les « fuites commerciales » font mal à notre économie locale, optons pour l’attractivité et ici, je parle de l’attractivité touristique.

Je vais y aller d’un exemple que je maîtrise plutôt bien : le labyrinthe. Combien de gens ne seraient jamais venus à La Pocatière, s’il n’y avait pas de labyrinthe? 95 % de l’achalandage provient de l’extérieur de La Pocatière. Même si le labyrinthe est situé à l’extérieur de la Ville, plusieurs commerçants avouaient avoir constaté une augmentation de leur clientèle. À 95 % d’achalandage provenant de l’extérieur, il y aurait des possibilités que l’ensemble des commerces de la Ville de La Pocatière, ainsi que les commerces de la région, puisse en profiter.

Bref, aidons-nous, soyons original, soyons différent : développons un ou des projets récréotouristiques qui feront en sortent que davantage de visiteurs et de touristes viennent à La Pocatière. Rendons notre 4e Avenue attrayante et vivante et réglons le problème de stationnement, une fois pour toutes!

Alors je pense qu’on devrait miser sur l’attractivité parce que, moi non plus, je ne suis pas prophète chez moi!

Luc Pelletier, La Pocatière