À défaut de pouvoir tenir son festival habituel, COVID-19 oblige, la région tient son premier «Mois du champignon» du 20 août au 20 septembre.
«On s’est dit, ceux qui veulent vont pouvoir offrir les activités, car ce sont eux qui sauront s’ils peuvent mettre en place les consignes sanitaires nécessaires», résume Pascale G. Malenfant, chargée de projet au mycodéveloppement à la MRC de Kamouraska.
Au programme notamment : l’exposition Mycélium au Musée, des activités de découverte des champignons, des formations sur la cueillette, un atelier de teinture avec les champignons, des menus mycologiques, des conférences, etc. Toutes les activités sont organisées dans le respect des consignes sanitaires du gouvernement.
Les activités s’adressent à tous et la clientèle est assez variée : curieux, ceux qui veulent approfondir leurs connaissances ou épicuriens.
«Tous ceux qui sont déjà intéressés et curieux, habitués d’aller en forêt et qui ont envie d’en savoir plus. Il y a aussi ceux qui sont attirés par le ventre, qui sont des gastronomes et qui aiment les champignons. La clef pour réussir à aller chercher tout le monde, c’est de pouvoir offrir des activités encadrées», ajoute Mme G. Malenfant.
Une activité est d’ailleurs assez originale. Un atelier de teinture à l’aide de champignons est proposé.
«Au-delà du côté comestible et touristique, il y aussi tout le potentiel du champignon. La coloration, c’en est un potentiel, que ce soit la coloration du bois ou des textiles», ajoute-t-elle.
Priorité
Rappelons que depuis 2018, le mycodéveloppement est identifié comme une priorité de développement régional au Kamouraska, en raison notamment du potentiel prometteur en termes de vitalisation de la région. Appelé Le Kamouraska Mycologique, ce projet de développement territorial est orienté par un comité composé de 14 personnes représentatives des différents champs d’activités de la filière.
Parallèlement au développement de l’aspect touristique du champignon, notons celui des développements technologiques entourant cette matière première.
«La filière mycotechnologique est un peu moins mature, on est encore beaucoup dans la recherche et le transfert technologique. Je pense que d’ici cinq ans on devrait voir apparaître des nouvelles entreprises qui vont exploiter ces potentiels-là des champignons qui sont moins connus. On est un peu plus en amont», conclut-elle.
La programmation complète se trouve sur https://mycokamouraska.com/evenements/le-mois-du-champignon/#.