Les régions de L’Islet, de Montmagny et de Bellechasse en Chaudière-Appalaches sont maintenant protégées et confinées, à même titre que le Bas-Saint-Laurent, selon un décret ministériel datant du 7 avril. Des points de contrôle aléatoires sont depuis déployés sur ces territoires par les policiers de la Sûreté du Québec afin de limiter l’accès aux gens de l’extérieur.
Seules les personnes qui y résident, y transportent des biens essentiels, des gens qui s’y rendent pour des raisons humanitaires, pour obtenir des soins, les gens qui y travaillent dans des services essentiels, ou qui doivent s’y rendre pour une ordonnance du tribunal, entre autres, pourront s’y déplacer. Les contrôles routiers mobiles et aléatoire sont exercés auprès des personnes circulant en direction est sur les axes routiers de ces régions.
Rappelons que les élus de la MRC de L’Islet avaient fait cette demande auprès de la Direction de la santé publique en début de semaine, devant l’absence de cas de COVID-19 sur son territoire et la présence soupçonnée de personnes provenant de l’extérieur de la région dans des chalets ou des érablières. À cet effet, précisons qu’un producteur acéricole provenant de l’extérieur pourra se rendre à son érablière s’il fait la démonstration de ses activités acéricoles commerciales. Un propriétaire d’érablière « artisanale » domicilié à l’extérieur de la MRC de L’Islet n’est toutefois pas autorisé à s’y rendre.
Pétition
Une pétition réclamant la fermeture de la MRC, mais également celle de Montmagny circulait également depuis le 3 avril. Lancée par Steve Fortin de Sainte-Perpétue, la pétition avait amassé plus de 3500 signatures le jour même où le décret a été adopté.
Plus tôt, la responsable Relations avec les médias du Service des affaires publiques et stratégies du MSSS, Marie-Claude Lacasse, avait précisé par courriel les facteurs considérés pour limiter l’accès à une région. L’évolution épidémiologique de la transmission de la COVID-19 était un de ceux-là.
« Certaines régions ou secteurs ont des données épidémiologiques qui diffèrent sensiblement des régions ou secteurs voisins au point où une limitation des déplacements peut être envisagée comme mesure de santé publique », poursuit-elle.
Ainsi, l’objectif de la « fermeture » est de limiter l’accès aux non-résidents afin de garder sous contrôle la situation dans les régions moins touchées.
Parmi les autres facteurs considérés par la santé publique, elle mentionnait l’attractivité touristique de la région, les facteurs de vulnérabilité de la population (âge, profil des maladies chroniques), la situation de la main d’œuvre et de la capacité des soins hospitaliers, ainsi que la faisabilité des mesures de contrôle comme les ressources disponibles et l’impact du contrôle sur les accès routiers à la région périphérique ou le trafic.
En date du 7 avril, la MRC de L’Islet comptait toujours aucun cas positif à la COVID-19.