Plus de 200 bâtiments municipaux ou privés situés sur le littoral se qualifieraient au Programme de soutien au milieu municipal en patrimoine immobilier dans la MRC de L’Islet. Pour certains travaux, c’est jusqu’à 70 % des frais encourus qui seraient admissibles.
Ce programme mis en place par le ministère de la Culture et des Communications (MCC) s’applique pour la restauration du patrimoine immobilier de propriété privée et la restauration du patrimoine immobilier de propriété municipale. Un appel de projets a pris fin en novembre dernier et une demande a été effectuée par la MRC de L’Islet afin de le rendre disponible sur son territoire.
Selon les modalités du programme, les propriétés privées admissibles à cette aide financière doivent bénéficier d’une mesure de protection attribuée en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel ou disposer d’un intérêt patrimonial jugé supérieur dans un inventaire effectué pour une municipalité ou une MRC, en plus d’être visé par une mesure de protection, entre autres un plan d’implantation et d’intégration architecturale (PIIA). Ainsi, seules les propriétés se trouvant sur le littoral à L’Islet, Saint-Jean-Port-Joli et Saint-Roch-des-Aulnaies et déjà soumises à un PIIA, essentiellement celles sur la route 132, s’y qualifieraient.
Advenant la concrétisation du programme, à elles seules, ces trois municipalités fourniraient l’équivalent de 30 % de l’enveloppe du programme, une part qui s’élèverait à 20 000 $ par année pour 2022, 2023 et 2024 pour un total de 60 000 $ pour chacune d’entre elles ou 180 000 $ sur trois ans. Le MCC compléterait quant à lui le 70 % restant par le biais d’une participation annuelle de 140 000 $ par année pour un cumulatif de 420 000 $ après trois ans.
Plus de 200 bâtiments admissibles
Selon un décompte effectué dans l’optique de ce programme, 211 bâtiments de L’Islet seraient susceptibles de se qualifier dans les trois municipalités visées. Les travaux de restauration et de préservation des bâtiments mais également le recours à certains services professionnels afin de valider l’état de santé de ceux-ci seraient donc admissibles.
Pour les travaux de restauration et de préservation, par exemple, c’est jusqu’à 60 % des dépenses, jusqu’à concurrence de 30 000 $, qui seraient remboursables. Pour des carnets de santé, audits techniques, études spécialisées complémentaires, interventions et rapports archéologiques, un remboursement de 70 % des dépenses jusqu’à un seuil maximal de 3000 $ serait prévu. Enfin, pour la restauration de portes, toitures ou fenêtres avec des matériaux traditionnels, ce pourcentage atteindrait 75 %, encore là jusqu’à un maximum de 30 000 $.
« Si on pense à une toiture, un propriétaire pourrait considérer, par exemple, remplacer un toit en bardeaux d’asphalte par une toiture en tôle canadienne ou en baguette. On parle ici d’interventions visibles et durables quand même dispendieuses, mais qui deviennent intéressantes à considérer par les propriétaires dans le contexte de ce programme », indique Kim Gingras, agent de développement en patrimoine immobilier pour les MRC de L’Islet et de Montmagny.
La MRC de L’Islet est toujours dans l’attente d’un retour du MCC pour confirmer son adhésion au programme. Une fois que celui-ci sera officialisé et lancé, l’agent de développement en patrimoine immobilier signifiait que différents critères non énumérés précédemment devraient être pris en compte par les propriétaires désireux d’avoir accès à l’aide financière. Le cas échéant, ses services pourraient être requis afin de bien les accompagner dans leurs demandes.