2000 plants de berce du Caucase, une plante exotique envahissante, ont été arrachés cet été dans le secteur de Saint-Roch-des-Aulnaies et de Sainte-Louise. Ce sont des millions de plants qui ne verront jamais le jour.
Cette espèce importée en Amérique du Nord pour sa dimension imposante et son impressionnante floraison s’est avérée être un risque pour la santé humaine et la biodiversité. Sa sève contient des toxines causant de sévères brûlures chimiques lorsqu’exposées au soleil.
Depuis trois ans, beaucoup d’efforts ont été mis de l’avant par l’organisme des bassins versants de la Côte-du-Sud (OBVCdS) pour mieux connaître la répartition de la plante sur le territoire et l’éradiquer.
Plusieurs sites d’infestation sont présents sur le territoire de la MRC de L’Islet, la plus importante étant située sur les berges de la rivière Ferrée. L’infestation s’étend sur environ deux kilomètres dans les municipalités de Saint-Roch-des-Aulnaies et Sainte-Louise. Des milliers de plants ont donc été arrachés l’été dernier.
« On s’assure d’arracher un bon 20 à 30 centimètres de racines pour le plant. À ce moment-là, les plants ne reviennent pas. Quand on travaille, on est en habit de protection, avec des gants de caoutchouc et des lunettes. Quand les plants sont juvéniles, ils sont plus bas, il y a moins de danger. Quand les plants sont plus hauts, c’est plus dangereux », a dit Bruno Fortin, responsable du projet à l’OBVCdS.
En plus d’être un danger pour la santé humaine, la grande production de graine ainsi que son développement tôt au printemps rivalise avec le développement des autres plantes. La floraison est un moment critique pour la lutte à la berce du Caucase, puisque les graines produites sont en dormance de trois à cinq ans dans le sol. L’éradication complète nécessite donc des efforts rigoureux, et ce, sur plusieurs années.
« Quand on commence à voir moins de plants matures, ça veut dire qu’il y a un amenuisement de la quantité de graines dans le sol, c’est assez encourageant », a ajouté M. Fortin.
Dans le cadre du Fonds d’appui au rayonnement des régions, près de 1 M$ sur trois ans ont été octroyés aux neuf OBV de la Chaudière-Appalaches pour lutter contre l’espèce envahissante. Il reste une année au projet, mais l’OBV de la Côte-du-Sud entend continuer ses efforts.