La MRC vote un règlement sur les zones inondables en bordure du fleuve

La MRC de Kamouraska a voté un règlement de contrôle intérimaire qui détermine officiellement des zones à risque d’inondation en bordure du fleuve Saint-Laurent, ce qui aura un impact sur les rénovations et constructions qui pourront être faites sur les terrains concernés.

Le règlement prévoit des « cotes de crue » qui permettent de déterminer l’étendue de la plaine inondable, selon les risques d’inondation. En termes clairs, si un résident du secteur nouvellement ciblé veut faire des rénovations ou une nouvelle construction, il faudra tenir compte du fait qu’il se trouve dans une zone inondable.

« Ça n’a pas d’impact sur la rénovation extérieure d’une maison, par exemple, mais ça peut sur le solage, les agrandissements et surtout les nouvelles constructions », souligne le maire de Saint-André, Gervais Darisse.

« Heureusement, ça touche très peu de terrain vacant », ajoute le préfet de la MRC Yvon Soucy. Les nouvelles constructions ne seront plus possibles. « Si on parle d’agrandissement, ajouter un étage, en principe, ce n’est pas un problème puisque ça ne change pas la superficie, le problème serait plus avec un agrandissement à l’horizontale. »

L’adoption de ce règlement est imposée par le ministère de l’Environnement. Le but est d’assurer la sécurité des personnes et des biens et de réduire les montants versés en dédommagement par le gouvernement aux sinistrés. Rivière-Ouelle, Saint-André, Kamouraska et Saint-Denis, Saint-Germain, Sainte-Anne-de-la-Pocatière et La Pocatière sont concernées.

Le ministère a 60 jours pour entériner le règlement. D’ici là, il y a un gel sur l’émission de permis de rénovations et constructions pour les résidences concernées. Selon le préfet Soucy, ce type de règlements n’aurait pas beaucoup d’impact sur l’évaluation des maisons.