En guise de soutien envers les chasseurs, des municipalités du Kamouraska et de L’Islet ont adopté des résolutions d’opposition à l’enregistrement des armes à feu au Québec.
C’est le cas de Saint-Alexandre-de-Kamouraska, qui indique dans sa résolution que « l’implantation de ce registre n’apporte aucune mesure de sécurité concrète pour combattre l’importation, la fabrication et la possession d’armes illégales. »
On y indique que le conseil de Saint-Alexandre invite les autres municipalités à demander aux députés et au premier ministre ainsi qu’à la ministre de la Sécurité publique de faire marche arrière.
« Le conseil municipal exprime sa solidarité avec les chasseurs, les tireurs sportifs, les collectionneurs et les citoyens qui jugent ce registre intrusif et inefficace », peut-on lire dans un récent procès-verbal d’une séance du conseil.
Mont-Carmel a fait de même, à l’unanimité. On y indique craindre que le Service d’inscription des armes à feu du Québec risque de connaître le même sort que le registre canadien des armes à feu, qui est passé de 2 M$ à 2 MM$, vu les faibles résultats jusqu’à maintenant.
Certaines municipalités n’ont pas adopté de résolution, comme à Saint-André où le conseil ne s’est pas penché sur la question. Le maire Gervais Darisse doute qu’une résolution soit adoptée dans un sens ou dans l’autre. À Saint-Pascal, après analyse de la situation par le conseil municipal, il a été décidé de ne pas adopter de résolution contre le registre « car ce n’est pas dans leur rôle de le faire. Cela ne relève pas de leur compétence légale, c’est une compétence du gouvernement du Québec », nous a-t-on indiqué du côté de la Ville de Saint-Pascal.
À Sainte-Anne-de-la-Pocatière, le conseil a dû se pencher sur une demande d’appui pour l’abolition du registre des armes à feu, mais n’a pas pris position. « Considérant les événements des dernières années en lien avec les mauvaises utilisations des armes à feu et considérant que le gouvernement du Québec a déjà fait le débat dans la société et que la majorité des citoyens du Québec sont favorables à ce registre, il est résolu unanimement que le conseil refuse de prendre position et laisse le gouvernement faire son travail dans ce dossier », peut-on lire.
Le président de la Fédération des chasseurs et pêcheurs du Québec est contre le système d’enregistrement, rappelant que le groupe négociait en privé pour l’abolition du registre. Il espère que le premier ministre, face à l’échec du système en place, apporte les changements nécessaires.
« Il demeure toutefois que seule l’abolition du registre pourra mettre fin au gouffre financier et libérer les sommes qui permettront d’investir en éducation et de se doter de mesures visant à enrayer les problématiques touchant les personnes (santé mentale, victime de violence conjugale, etc.) plutôt que l’objetimpliqué », a indiqué Marc Renaud.
Vente d’armes
Selon Enrico Frève de La Salopette/L’Aventurier/Ecotone de Sant-Pascal, le débat a eu un impact sur les ventes d’armes, car il constate que plusieurs clients potentiels attendent de voir les décisions qui seront prises au sujet du dossier. Selon lui, les gens en parlent et sont en grande majorité défavorables au registre.