Nouveau président régional au Bas-Saint-Laurent de l’Association vétérans UN-NATO, Joseph-Éric Tremblay de Saint-Alexandre s’est donné pour mission de faire connaître ce groupe de rencontres auprès des ex-militaires de la région et de la société civile. Objectif premier : briser l’isolement chez ces anciens combattants.
Cofondateur de l’entreprise de consultation KostomKonseil et enseignant au sein du programme Lancement d’une entreprise à la Commission scolaire de Kamouraska-Rivière-du-Loup, Joseph-Éric Tremblay est un vétéran de l’infanterie au sein de l’armée canadienne. Par le passé, il a participé à des missions de paix en Bosnie et en Croatie. Il a même été blessé lors d’une d’entre elles. Comme il raconte, passer de l’armée à la vie civile n’a pas été une chose facile. « J’avais une carrière stimulante et prometteuse. C’est le cas de plusieurs personnes qui, à un moment ou un autre, doivent quitter l’armée », explique-t-il.
S’il a réussi à tirer son épingle du jeu à l’extérieur de l’armée canadienne, il avoue que ce n’est pas le cas de tous les vétérans qui entretiennent une certaine frustration lorsqu’ils reprennent leur vie civile. « Il y a souvent un problème d’embauche chez les ex-militaires. C’est une expérience de travail qui peut rebuter certains employeurs qui vont préférer mettre le cv de côté parce qu’ils entretiennent certains préjugés. Au final, ça ne fait que les isoler davantage », ajoutait-il.
« Nous ne sommes pas un groupe de thérapie, mais un lieu d’échanges où il est possible pour des civils ou des proches d’ex-militaires d’en savoir davantage sur ce que les vétérans ont vécu et comment ils s’adaptent aujourd’hui. Ce n’est pas vrai que les anciens combattants sont tous en choc post-traumatique. » – Joseph-Éric Tremblay
Briser l’isolement
Briser l’isolement est un des premiers objectifs derrière la fondation de l’Association vétérans UN-NATO au Canada. En créant des occasions de rencontres, les membres fondateurs désiraient réunir autour de la même table d’anciens combattants qui utilisent le même langage et qui comprennent les mêmes codes. Dix ans plus tard, le mouvement s’étend dans quatre pays, dont le Canada, en plus d’être reconnu par le gouvernement fédéral. « Il y a quatre ans, j’ai participé à une activité où c’était la première fois qu’un ex-militaire sortait de chez lui en sept ans. Depuis, il a recommencé à avoir une vie civile normale. L’Association a eu impact très positif chez plusieurs vétérans », de citer en exemple le nouveau président.
En acceptant la présidence de l’association bas-laurentienne, Joseph-Éric Tremblay désire conserver cet aspect positif d’UN-NATO et ouvrir les rassemblements à des civils ou aux familles de militaires. « Nous ne sommes pas un groupe de thérapie, mais un lieu d’échanges où il est possible pour des civils ou des proches d’ex-militaires d’en savoir davantage sur ce que les vétérans ont vécu et comment ils s’adaptent aujourd’hui. Ce n’est pas vrai que les anciens combattants sont tous en choc post-traumatique », déclarait-il.
Une rencontre de l’Association vétérans UN-NATO Bas-Saint-Laurent est prévue sous forme de 5 à 7 au Pub O’Farfadet de Rivière-du-Loup le vendredi 17 août prochain. Une vingtaine de personnes ont déjà confirmé leur présence. Pour en savoir davantage sur cette rencontre ou l’Association en général, contactez Joseph-Éric Tremblay au 418 863-3590 ou via son Facebook personnel.