Liette Lévesque et Rita Leblanc sont bénévoles au sein du service Perce-Neige Kamouraska de l’Association du cancer de l’Est-du-Québec, en collaboration avec la Fondation André-Côté. Depuis plus sept ans, elles accompagnent de façon régulière des personnes atteintes d’un cancer, d’une maladie incurable ou en fin de vie. Et elles ne font pas relâche pour le temps des fêtes, car à moins de guérir, la maladie, elle, ne prend jamais de vacances.
Liette et Rita sont l’image idéalisée de la bonne grand-maman. Celle qui est toujours prête à nous recevoir chez elle, à cuisiner pour nous, ou à nous gâter d’une quelconque manière. Toutes petites, mais dotées d’une grandeur d’âme, on s’attache à elles en quelques secondes à peine. On imagine facilement qu’il en est de même pour ces personnes malades ou en fin de vie qu’elles accompagnent de façon régulière.
Lorsqu’on leur demande pourquoi elles ont décidé de devenir bénévoles Perce-Neige, leurs motivations se ressemblent, comme si elles étaient des âmes sœurs. « J’ai toujours eu une grande sensibilité face à la souffrance de l’autre », de déclarer Liette. « J’avais toujours voulu travailler sur le plan humain. Accompagner, réconforter et aider les autres », d’ajouter Rita.
Réconfort et confidentialité
Comme tous les autres bénévoles Perce-Neige du Kamouraska, Liette et Rita sont là pour écouter et offrir du réconfort aux personnes malades ou en fin de vie ainsi que leurs proches. Elles travaillent dans la confidentialité, une prérogative qu’elles suivent à la lettre et sur laquelle les personnes qu’elles accompagnent ont souvent besoin d’être rassurées dès les premières rencontres.
Et même si certaines personnes qu’elles visent sont parfois condamnées, elles refusent d’utiliser le mot mort. « Quand on accompagne quelqu’un, on accompagne la vie », de rappeler Liette. « Jusqu’à son dernier souffle », d’ajouter Rita.
Noël
De plus, Liette et Rita ne sont pas de celles qui comptent les heures. À l’exception de ceux qui guérissent, la maladie ne prend jamais de répit. Elles en sont conscientes. C’est pourquoi elles sont disponibles selon les besoins des familles et des personnes qu’elles accompagnent, même durant le temps des fêtes. « C’est important d’accompagner à Noël. Avec toutes les visites qui sont prévues, les gens malades ou en fin de vie peuvent devenir anxieux. Quand la ou le bénévole arrive, c’est réconfortant pour eux. On vient les apaiser en quelque sorte », d’expliquer Liette.
Rita abonde dans le même sens et ajoute : « Pour une personne malade, Noël est un moment nostalgique. Un bénévole qui offre une visite amicale, pleine de douceur et de compassion, c’est comme si on était des anges gardiens pour eux. »
Et pourquoi pas? Si elles étaient ça, des anges gardiens?