Orientations gouvernementales en aménagement du territoire : Les élus bas-laurentiens demandent des adaptations

Vue sur Saint-Onésime-d’Ixworth. Photo : Nicolas Gagnon

La Table régionale des élu(e)s municipaux du Bas-Saint-Laurent (TREMBSL) dépose un important mémoire dans le cadre des consultations du ministère des Affaires municipales et de l’Habitation (MAMH) sur les prochaines orientations gouvernementales en matière d’aménagement du territoire.

Ce mémoire, fruit d’une réflexion des directions de l’aménagement des huit MRC, insiste sur l’importance de mieux intégrer le développement durable des communautés rurales dans les futures orientations gouvernementales.

« Nous voyons d’un très bon œil la révision des orientations gouvernementales qui datent de plus de 30 ans, et il est temps de moderniser notre vision de l’aménagement du territoire, a déclaré Michel Lagacé, préfet de la MRC de Rivière-du-Loup et président de la TREMBSL. Toutefois, la proposition gouvernementale actuelle ne tient pas suffisamment compte de la différence entre le développement d’un milieu essentiellement rural et celui d’un milieu urbain », souligne M. Lagacé.

Parmi les recommandations, la TREMBSL souhaite que le zonage agricole soit revu en fonction du potentiel réel des sols; les ilots déstructurés doivent être perçus par le MAMH comme une fonction secondaire du milieu agricole et non comme de l’étalement urbain; les communautés dévitalisées doivent pouvoir saisir les opportunités de développement par des règles d’aménagement modulées; les défis et contraintes relatives au déploiement du transport collectif en milieu rural doivent être reconnus; la villégiature doit être considérée comme moteur socio-économique, en complémentarité avec les périmètres d’urbanisation des municipalités et dans le respect de l’intégrité paysagère et écologique de ces milieux sensibles.

« Ce que nous proposons, ce n’est pas de contribuer à l’étalement urbain, en construisant de nouvelles routes et en ajoutant des infrastructures, mais bien de maximiser l’utilisation de celles qui sont existantes, dans une logique de densification des milieux ruraux. La récente pandémie nous a démontré que ces communautés et leur mode d’habitation du territoire peuvent être attractives et méritent qu’on réfléchisse à la façon de les dynamiser, tout en respectant l’environnement », conclut M. Lagacé.

Le mémoire peut être consulté au crdbsl.org.

Source : Table régionale des élu(e)s municipaux du Bas-Saint-Laurent