Ouverture des écoles : les profs se posent beaucoup de questions

Cour de l'école Sacré-Coeur à La Pocatière. Photo : Maxime Paradis.

Les professeurs ont beaucoup de questions sur le déploiement des nouvelles conditions pour rouvrir les écoles primaires, selon le Syndicat de l’enseignement du Grand-Portage, qui représente les enseignantes et enseignants du Kamouraska.

Enseignants à la santé précaire, parents de très jeunes enfants dont les garderies sont fermées, réaménagement des classes si on dépasse le nombre de 15 par volontariat, port du masque ou non, les questions des profs sont nombreuses à moins de deux semaines de la réouverture.

Si quelques réponses commencent à être données, il faudra attendre de voir combien de parents retourneront leurs enfants sur les bancs d’école. Les informations doivent être communiquées avant le 4 mai et il sera ensuite possible de statuer.

« Il y a beaucoup de questionnements sur le déploiement, entre autres si on dépasse les 15 jeunes, l’idée de les transférer à l’école secondaire, on se questionne pour les plus petits, par exemple, qui seraient sur des bureaux beaucoup trop gros », indique Natacha Blanchet, du Syndicat de l’enseignement du Grand-Portage.

Masque

Quant aux mesures de protection, elles seront fournies et obligatoires pour les éducatrices en garderies, mais pas pour les enseignants.

La directive du ministère à cet effet est la suivante : le port du couvre-visage n’est pas exigé pour les membres du personnel dans les écoles primaires. Toutefois, pour ceux et celles qui souhaiteraient en porter, on les invite à consulter les sites officiels pour savoir comment fabriquer et comment utiliser adéquatement un couvre-visage.

« C’est sûr que l’on est en mode protection depuis le mois de mars, on nous dit de ne pas voir personne et là, on nous remet dans le trafic. Il y a une période d’adaptation. Pour les masques, on dit que ceux qui veulent les porter peuvent les porter, mais il y a aussi que ce sera à la Santé publique de nous guider », ajoute-t-elle.

Secondaire

Les enseignants du secondaire devront enseigner à distance aux élèves d’ici la fin de l’année scolaire. Toutefois, les professeurs se questionnent, puisqu’on rouvre les écoles primaires pour prendre soin de la santé mentale des jeunes du primaire, mais qu’en est-il des jeunes du secondaire ?

« Les jeunes ont de plus en plus le goût de se voir et le printemps va arriver. On se questionne aussi sur l’état de santé mentale de nos jeunes du secondaire. Aussi, l’argument de garder les écoles secondaires fermées en raison du transport en commun ne s’applique pas nécessairement ici », a soulevé Mme Blanchet.

Quelques directives

Quelques directives se sont précisées au cours des dernières heures, notons entre autres :

Les récréations et les déplacements doivent s’effectuer en alternance entre les groupes, le partage d’objets (crayons, jouets, cahiers, vaisselle, ustensiles, etc.) est à éviter au maximum entre les personnes, certaines installations comme les bibliothèques et les laboratoires d’ordinateurs sont fermés, l’accès aux modules de jeux est interdit, l’hygiène des mains est obligatoire à l’entrée à l’école, avant et après chaque récréation, avant et après la consommation de nourriture, après s’être mouché et à la sortie de l’école et les objets qui sont partagés par plusieurs élèves sont nettoyés entre chaque utilisation, entre autres.

Évidemment, il sera interdit de se présenter à l’école si l’on présente des symptômes compatibles avec la COVID-19. Les personnes qui développent des symptômes pendant la journée sont isolées dans une pièce jusqu’à ce qu’elles quittent l’établissement. Un masque leur sera remis. S’il s’agit d’un enfant, un membre du personnel assurera la surveillance en étant équipé du matériel de protection adéquat (masque, visière, blouse et gant). La pièce est ventilée au départ de la personne et une désinfection est entreprise.