PANGEA : L’UPA s’oppose à une participation financière de la Caisse et du Fonds de solidarité

L’Union des producteurs agricoles (UPA) juge inacceptable la participation financière de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) et du Fonds de solidarité FTQ aux activités de PANGEA terres agricoles et de son principal actionnaire, Charles Sirois.

« La participation financière de ces deux organismes mis en place grâce aux fonds publics représente une concurrence insoutenable et déloyale qui empêchera, pratiquement, le développement des entreprises familiales et de la relève », a déclaré par voie de communiqué le président général de l’UPA, Marcel Groleau.

Selon M. Groleau, entre 2009 et 2016, les 10 sociétés les plus actives auraient acquis plus de 23 000 hectares de terres, ce qui représente un investissement de 145,7 M$. « Pendant cette période, PANGEA terres agricoles aurait déboursé 30,8 M $ pour acquérir 4 972 hectares, soit l’équivalent d’environ 50 entreprises familiales. Il ne faudrait donc que 560 investisseurs comme PANGEA pour remplacer les 28 000 fermes du Québec », prétend Marcel Groleau.

Échelle régionale

Selon lui, de telles transactions prennent encore plus d’importance lorsqu’elles sont transposées à l’échelle régionale. « Au Saguenay-Lac-Saint-Jean, avec des achats de 2 209 hectares en 2013-2014, PANGEA a occupé plus de 50 % du marché régional des transactions. Cela représente une position dominante qui lui donne la possibilité de dicter les conditions du marché : la valeur moyenne des terres agricoles dans cette région, compilée par La Financière agricole du Québec, a bondi de 32 % en 2014 », soutient en outre le président général de l’UPA.

Enfin, M. Groleau fait en outre ressortir que le modèle d’affaires de PANGEA est peu attrayant pour la relève entrepreneuriale et ne favorise pas l’occupation dynamique du territoire agricole et des municipalités.