Panier d’épicerie : une augmentation de plus de 800 $ par année pour les familles canadiennes

Photo : Courtoisie

Le Rapport sur les prix alimentaires 2025 vient de sortir, et il n’annonce rien de bon pour les consommateurs. Fruit d’une collaboration entre les universités canadiennes de Dalhousie, de Guelph, de Colombie-Britannique et de Saskatchewan, le document prévoit une augmentation pour les familles canadiennes de plus de 800 $.

« À l’approche de 2025, nous prévoyons qu’une famille de quatre personnes ayant la même composition démographique dépensera 16 833,67 $, soit une augmentation de 801,56 $ par rapport à l’année dernière », peut-on y lire.

Le rapport de cette année identifie plusieurs facteurs susceptibles de contribuer à l’augmentation des prix alimentaires. Parmi ces facteurs, on retrouve les événements climatiques qui peuvent perturber la production agricole, les conflits de travail affectant les chaînes d’approvisionnement, ainsi que les nouvelles politiques qui peuvent influencer la régulation des prix.

Les élections états-uniennes sont également mentionnées, car elles pourraient avoir des répercussions économiques mondiales, tout comme les taux de change et les taux d’intérêt qui influencent les coûts de production et d’importation des denrées alimentaires. Ces éléments combinés peuvent entraîner une hausse des prix pour les consommateurs.

Une évolution constante

Les dépenses alimentaires annuelles d’une famille type ont montré une évolution constante au fil des années. En 2020, ces dépenses s’élevaient à 12 508 $, et elles ont progressivement augmenté, atteignant 13 801 $ en 2021, puis 15 222 $ en 2022. En 2023, les dépenses ont légèrement augmenté pour atteindre 15 595 $, avant de s’établir à 16 032 $ en 2024. Selon les prévisions pour 2025, ces dépenses devraient encore augmenter pour atteindre 16 833 $, marquant une hausse continue des coûts alimentaires pour les familles canadiennes.

Une attention particulière

Au cours de l’année écoulée, les Canadiens ont continué à porter une attention particulière aux prix des aliments, modifiant parfois leurs comportements d’achat pour économiser. Selon l’indice de confiance alimentaire canadien, 48,2 % des personnes interrogées recherchaient des ventes et des rabais, tandis que 22 % achetaient moins de produits non essentiels, 21,6 % optaient pour des marques moins chères, et que 24,9 % faisaient leurs courses dans des magasins à bas prix.

« Notre relation avec la nourriture change, car nous prêtons plus que jamais attention aux prix des aliments, ce qui modifie nos comportements en matière d’achat et de consommation », ajoute-t-on dans le document.

En outre, de plus en plus de personnes se tournaient vers les banques alimentaires, avec une augmentation de 6 % des visites par rapport à 2023, atteignant un record historique de plus de deux millions de visites en mars 2024. Cela pourrait indiquer, selon le rapport, que les jeunes sont confrontés à une pression économique importante, que ce soit en raison de l’augmentation du prix des aliments, du coût élevé de la vie, ou de l’instabilité de l’emploi en début de carrière en raison de la volatilité des marchés du travail.

« Malgré des prix alimentaires plus stables, les niveaux d’insécurité alimentaire et l’utilisation des banques alimentaires au Canada n’ont jamais été aussi élevés », concluent les chercheurs.