De passage à Rivière-du-Loup dans le cadre d’une tournée régionale, le premier ministre François Legault ne s’est pas engagé clairement à régler la question des horaires de faction pour les paramédics de la région. Rappelons que le dossier traîne depuis quelques années à La Pocatière et Saint-Jean-Port-Joli.
M. Legault a par contre exprimé plus de confiance concernant les paramédics de Témiscouata-sur-le-Lac, mentionnant « ça regarde bien », suite à une rencontre réalisée plus tôt avec eux, où il a été visiblement démontré qu’ils respectaient les critères du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS).
En ce qui concerne La Pocatière et Saint-Jean-Port-Joli, où la situation traîne depuis près de deux ans, M. Legault a mentionné que les chiffres étaient encore analysés. Rappelons que dans le cas de L’Islet-Nord (Saint-Jean-Port-Joli), les chiffres communiqués en février dernier pour le mobile 87 faisaient pourtant état d’un taux d’utilisation de 34,44 h alors que le minimum requis pour bénéficier d’une conversion d’horaire est de 28 h selon les critères établis par le MSSS.
« Il y a des négociations avec les paramédics, à l’heure actuelle. J’aimerais pouvoir régler ça tout en même temps », a ajouté François Legault.
Questionné à savoir s’il était normal que La Pocatière, ville dotée d’un centre hospitalier, ne dispose encore d’aucun véhicule ambulancier à l’heure, M. Legault a répondu que le Québec est « très grand » et qu’on ne « peut pas avoir une ambulance à chaque coin de rue. On a des critères objectifs. On regarde les heures d’utilisation. On ne veut pas installer du personnel où il n’y a pas d’occupation. Il y a un minimum de temps à respecter », rappelant que ce type de dossier étant avant réglé de façon « plus arbitraire ».
Selon un document ministériel datant du 15 juin 2018, seulement quatre villes dotées d’un centre hospitalier de niveau 1, qui signifie la présente d’un chirurgien et d’un anesthésiste en ses lieux, n’avient toujours pas de véhicule ambulancier à temps plein au Québec : La Pocatière, Chibougamau, Lac-Mégantic et Amos.
Le président de la Fraternité des paramédics de La Pocatière, Réjean St-Pierre, insistait, en février dernier, sur le fait que la présence d’un hôpital à La Pocatière occasionnait également une moyenne de 350 transferts de patients vers Lévis, Québec ou même Rimouski, par année, laissant chaque fois qu’un seul véhicule ambulancier disponible à intervenir sur leur territoire. Même si les services ambulanciers de Saint-Pascal et Saint-Jean-Port-Joli peuvent être appelés en renfort, au besoin, précisons que ces casernes conjuguent toujours avec des horaires de faction, ce qui augmente le délai d’intervention des paramédics.