Pas de camp de jour sans 11 M$, dit l’Association des camps du Québec

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L’Association des camps du Québec ne voit pas comment les camps de jour pourront être offerts avec les nouvelles règles de Santé publique, sans que le gouvernement ne les aide financièrement pour au moins 11 M$.

Sans une intervention de la part du gouvernement d’ici vendredi, l’association recommandera aux camps du Québec de ne pas ouvrir leurs portes.

Selon le directeur de l’association, ce sont principalement les coûts associés à l’embauche supplémentaire de personnel qui rendent le montage financier difficile.

En effet, les ratios imposés par la Santé publique pour éviter la propagation de la COVID-19 sont réduits pratiquement de moitié. Par exemple, pour les 7-8 ans, on accordait un ratio d’un moniteur pour 15 jeunes l’an passé, alors que ce sera un moniteur pour sept jeunes cet été.

Sondés par l’association, les camps de jour ont indiqué à la hauteur de 71 % qu’ils n’y parviendraient pas sans aide financière. On refuse aussi de refiler la facture aux parents.

« Les gens ont de la misère à vouloir imposer cette facture-là à la clientèle. On ne veut pas de camps de jour à deux vitesses et envoyer le message qu’une personne qui n’a pas été touchée (financièrement) par la crise c’est plus facile pour elle d’avoir accès au camp qu’une personne qui vient de vivre des difficultés à cause de la crise et qui essaie de s’en sortir en reprenant le chemin du travail », a dit Éric Beauchemin, directeur général de l’Association des camps du Québec.

Les camps du Québec sont prêts à faire preuve de créativité et d’ingéniosité, assure-t-on. Ils estiment avoir un rôle essentiel dans la relance économique. Dans la mesure où 75 % des camps sont administrés par des organismes à but non lucratif, privés ou de bienfaisance, et les autres, par les municipalités, l’association souhaite que tous soient aidés.

Par ailleurs, l’enjeu de trouver la main-d’œuvre en sera un également, mais pour le moment, les camps de jour se questionnent surtout sur l’aspect financier.

« Le personnel pourrait être un enjeu. Mais dans les derniers sondages, ce n’était pas l’enjeu qui ressortait complètement en haut de la liste. Avant de se lancer dans cet enjeu-là, c’est de se demander : “Sommes-nous en mesure d’ouvrir ou pas ?” », a ajouté M. Beauchemin.

Sans la confirmation d’au moins 11 M$, l’Association émettra une directive à ses membres en leur demandant de ne pas ouvrir leurs portes cet été, car ils ne seront pas en mesure d’offrir un service sécuritaire aux enfants du Québec. Le feu vert a été donné, rappelons-le, pour l’ouverture des camps de jour le 22 juin.