La Municipalité de Rivière-Ouelle est toujours dans l’attente de sa désignation de paysage culturel et patrimonial. Celle-ci concerne tout le littoral allant de la Pointe-aux-Iroquois en passant par la Pointe-aux-Originaux (quai) et le secteur de la Cinquième-Grève (Camp Canawish).
Octroyée par décret gouvernemental, cette désignation doit être la première au Québec et valide pour une période de cinq ans. Selon l’agente de développement Nancy Fortin, il serait possible que cette désignation soit accompagnée de subventions gouvernementales permettant la réalisation de certains projets.
Une forme de reconnaissance à l’échelle provinciale pour la Municipalité de Rivière-Ouelle et des retombées touristiques est aussi à prévoir en lien avec cette désignation puisqu’elle témoignera d’une forme de richesse paysagère et patrimoniale conservée et recherchée, selon elle.
« Comment on va publiciser ça auprès des touristes reste encore à déterminer, mais c’est sûr qu’il faudra faire attention », ajoute l’agente de développement.
Lors des consultations en lien avec le plan de conservation, des résidents du secteur ont confié qu’ils s’inquiétaient de voir leur tranquillité brimée par un afflux touristique soudain et démesuré, comme reproché actuellement du côté de Kamouraska. Nancy Fortin se veut tout de même rassurante, la réglementation actuellement en vigueur à Rivière-Ouelle ne permet pas l’implantation d’un restaurant, par exemple, dans ce secteur de la municipalité. Aucune modification en ce sens ne figure non plus à l’agenda de la Municipalité. Les changements prévus concerneraient plutôt la hauteur maximum des constructions, ce que Rivière-Ouelle considérait déjà comme étant une lacune au chapitre de sa réglementation.
Partenaires
Une fois acquise, la désignation de paysage culturel et patrimonial devra faire l’objet d’un bilan par la Municipalité de Rivière-Ouelle afin de se qualifier pour un renouvellement gouvernemental au bout de cinq ans. Des actions sont donc prévues à l’intérieur du plan de conservation actuellement soumis au ministère de la Culture. Parmi elles, un guide concernant la végétation et la rénovation domiciliaire afin d’aider les gens du secteur des pointes à prendre des décisions en harmonie avec le plan de conservation de la Municipalité.
De son côté, la Chapelle du quai, située au cœur de la zone concernée, espère être amenée à jouer un rôle d’épicentre dans le déploiement du plan de conservation proprement dit, d’indiquer le président de l’OBNL Pierre Larocque. « L’achalandage sera en progression et on pourrait devenir, en quelque sorte, le centre d’interprétation de tout ça », confiait-il au Placoteux, il y a quelques semaines. Si la Municipalité n’a pas voulu s’avancer sur ce terrain, Nancy Fortin a tout de même mentionné que la Chapelle, et même les pêcheurs d’anguilles, pourrait être considérée comme de futurs partenaires.