En point de presse à La Pocatière le 27 août dernier, le candidat libéral François Lapointe a précisé les stratégies qu’il entend mettre en place dans la région pour s’attaquer au défi de la pénurie de main-d’œuvre auquel font face les entreprises depuis plusieurs années.
Éliane Vincent
Le sujet est sur toutes les lèvres et les solutions sont complexes. Sans prétendre avoir la baguette magique qui effacera le problème en quelques mois, François Lapointe entend utiliser au maximum les programmes en place pour faciliter la vie des employeurs. Il a identifié trois axes soutenus financièrement par le gouvernement actuel, dont il entend faire la promotion active auprès des entreprises.
En premier lieu, le Programme des travailleurs étrangers temporaires qui vise à faciliter l’accès des entreprises aux travailleurs étrangers en réduisant les obstacles à l’embauche. Ce projet pilote sera en cours jusqu’en 2023, grâce à une entente entre les gouvernements fédéral et provincial.
Le deuxième axe est celui de l’accès au logement. De nombreux témoignages recueillis par François Lapointe lui ont démontré à quel point la pénurie de logements dans la région a nui à l’embauche de travailleurs provenant d’autres endroits au Québec, hypothéquant même des projets importants pour certaines entreprises. Selon le candidat, le plan Un chez-soi pour tous, ainsi que financement accru du Fonds national de co-investissement pour le logement, annoncés par le premier ministre Trudeau, pourraient permettre de financer plus de 4000 projets de construction ou de rénovation dans le comté de Montmagny–L’Islet–Kamouraska–Rivière-du-Loup.
Enfin, plusieurs programmes de financement à l’innovation technologique pourraient constituer une occasion pour les entreprises d’augmenter leur productivité afin de réduire leurs besoins de main-d’œuvre. Monsieur Lapointe a entre autres mentionné le Fonds stratégique pour l’innovation, qui prévoit plusieurs milliards de dollars pour encourager les transferts technologiques et dont pourraient bénéficier les entreprises d’ici.
« Je veux que les gens, dans nos secteurs manufacturiers, chez nous, obtiennent leur part », a affirmé François Lapointe. Il a donc l’intention, dans les 60 premiers jours de son éventuel mandat, de faire la promotion active des programmes disponibles et d’accompagner les entreprises dans leurs démarches pour y avoir accès.
Il compte ensuite organiser des rencontres dans chacune des quatre MRC afin de discuter de cet enjeu spécifique avec les organisations touchées par le problème. « Ensemble, nous discuterons d’autres approches qui pourraient contribuer à répondre au défi de la pénurie de main-d’œuvre. Là où le fédéral pourra jouer un rôle, je m’engage à m’investir pour aller chercher le maximum pour notre monde. »
Malgré la complexité du dossier, François Lapointe est confiant : « Est-ce que la pénurie de main-d’œuvre sera résorbée dans deux ans? Non, surtout si la reprise économique continue sur sa lancée. Est-ce qu’on pourra, en quelques mois, obtenir des résultats sur plusieurs aspects pour que ça commence à aller mieux? Oui, et c’est ce que nous allons faire. »