Peu de changements au Kamouraska pour l’Oléoduc Énergie Est

SAINT-BRUNO-DE-KAMOURASKA – L’entreprise TransCanada était de passage à la salle communautaire de Saint-Bruno, jeudi dernier, pour présenter les plus récents changements apportés au projet Oléoduc Énergie Est, suite à l’amendement déposé en décembre dernier à l’Office national de l’Énergie (ONÉ).

L’abandon du terminal pétrolier à Cacouna aura peu d’incidence sur le tracé du pipeline au Kamouraska. Selon les cartes consultées lors de la séance d’information, ce dernier empruntera le même tracé. Ce qui est abandonné, c’est l’embranchement de 66 km qui devait partir au sud du lac Morin à Saint-Alexandre et descendre vers Cacouna.

«On passe de six à cinq stations de pompage. Elles seront à Saint-Onésime et Picard», de confirmer M. Tim Duboyce, porte-parole du projet Oléoduc Énergie Est.

À Saint-Bruno, l’oléoduc passera à une distance de 3 km au sud du village. Un forage horizontal sera effectué pour traverser la rivière du Loup, où le pipeline sera enfoui à une profondeur de 2 m sous le lit de la rivière. «Les rives seront maintenues intactes», de préciser monsieur Duboyce.

Retombées économiques floues

Encore aujourd’hui, les retombées économiques pour la région restent floues. Suite à l’amendement déposé en décembre, Radio-Canada rapportait qu’un camp de travailleurs serait aménagé à Saint-Onésime.

«Pour le moment, c’est loin d’être certain. C’est le contracteur dans le secteur qui déterminera le lieu, en fonction de l’hébergement disponible», de mentionner M. Tim Duboyce. 

Selon lui, le projet sera tout de même bénéfique pour les régions et l’entreprise. «On va favoriser l’embauche de travailleurs locaux», ajoutait-il.

De plus, monsieur Duboyce croit que les régions pourront sûrement profiter du contrat signé entre ABB à Montréal et son entreprise pour la confection de 22 abris électriques destinés aux stations de pompage. «Il peut y avoir des fournisseurs de services, des sous-traitants, ce qui créera des emplois indirects ailleurs.»

En moyenne, TransCanada estime qu’elle créera 3 100 emplois au Québec en neuf ans pour la planification et la construction de l’Oléoduc Énergie Est. Au plus fort de la construction, monsieur Duboyce avance même un chiffre de 10 000 emplois.

Meilleures communications

TransCanada ne se laisse pas abattre par les oppositions à son projet entendues dans la MRC de L’Islet, à Saint-Onésime, Mont-Carmel, et plus récemment à l’échelle nationale par les maires de la Communauté urbaine de Montréal.

«Ce que ça nous dit, c’est qu’on n’a pas fait notre job adéquatement pour mieux communiquer notre projet. On va améliorer ça», de déclarer Tim Duboyce.

L’entreprise albertaine attend toujours le feu vert pour la mise en chantier de l’Oléoduc Énergie Est. Des consultations du Bureau d’audience publique sur l’environnement (BAPE) et de l’ONÉ sont prévues en 2016. TransCanada espère toujours livrer son pipeline pour 2020.