Peu ou pas d’enseignants demandent une réduction de tâche ou un congé sans solde au Cégep de La Pocatière. C’est ce qu’affirmait la directrice générale de l’établissement, Mme Marie-Claude Deschenes, à la suite de la parution d’un article de La Presse dans lequel il était avancé qu’entre le tiers et la moitié des effectifs en milieu collégial, au Québec, ne travaillaient pas à temps plein, à leur demande.
Marie-Claude Deschenes est catégorique, elle considère que le portrait dressé par La Presse n’est pas fidèle à la réalité du Cégep de La Pocatière et du Centre d’études collégiales de Montmagny. Cette année, environ 12 % du corps professoral, donc 15 enseignants sur 130, a fait la demande d’une réduction de tâche.
De ce nombre, six sont en congé sans solde et neuf sont en réduction volontaire du temps de travail. «Pour les sans solde, c’est majoritairement des enseignants qui terminent un congé de maternité ou de paternité en plein milieu d’une session et qui attendant le début de la prochaine pour revenir en poste », d’indiquer la directrice générale.
Pas d’échappatoires
Autre point, elle dément l’information comme quoi les enseignants n’ont qu’à se trouver un projet spécial quelconque pour être libérés de leur tâche d’enseignement. «Ici, on a un comité qui évalue chaque projet. Si on libère un enseignant, c’est parce qu’on juge que le projet aura des retombées positives sur le Cégep, comme des projets de recherche par exemple», d’ajouter Mme Deschenes.
Si elle reconnaît toutefois que le métier d’enseignant s’est complexifié ces dernières années, elle assure que ses enseignants ne sont pas à la recherche d’échappatoires pour autant. «Année après année, le nombre de demandes de réduction volontaire de temps de travail reste sensiblement le même pour nos deux établissements. C’est pourquoi je dis que cette réalité ne nous concerne pas au Cégep de La Pocatière», de conclure Marie-Claude Deschenes.