Publicité

Philippe Paradis, un entrepreneur à l’ADN communautaire

Philippe Paradis. Photo : Marc Larouche

Lorsqu’il est entré pour la première fois chez Écotone, La Salopette et l’Aventurier pour un travail étudiant à l’âge de 20 ans, Philippe Paradis a tout de suite senti qu’il en deviendrait un jour le propriétaire. De fait, quelques années plus tard, le pressentiment est devenu réalité. Visionnaire, déterminé, positif et toujours en mode solution, il est maintenant aussi président du conseil d’administration du journal Le Placoteux.

Originaire de La Pocatière, Philippe Paradis a étudié en comptabilité et gestion au Cégep de La Pocatière, il a rapidement mis en pratique les compétences acquises. Son aventure avec La Salopette et l’Aventurier a débuté en 2011, alors qu’il y occupait un emploi étudiant. Dès sa première année dans l’entreprise, il avait déjà une conviction bien ancrée : « Je savais que cette boutique serait un jour la mienne ». Un pari audacieux, mais qui s’est concrétisé en 2018 lorsqu’il a acquis une première part de l’entreprise. Deux ans plus tard, en 2020, avec son associée Laurie Sirois, il en devenait officiellement propriétaire.

« Ça n’a pas été simple. À 20 ans, obtenir du financement sans historique de crédit ni garantie n’était pas évident. Mais les anciens propriétaires, Enrico et Chantal, ont tout mis en œuvre pour que la transaction fonctionne. » Cette résilience et sa capacité à surmonter les obstacles allaient devenir des atouts majeurs dans son parcours entrepreneurial.

Un engagement fort envers Le Placoteux

L’engagement communautaire est une autre facette essentielle de Philippe Paradis. Son implication au sein du conseil d’administration du Placoteux découle d’une volonté de contribuer à la pérennité d’un média local qu’il juge essentiel.

« Il est évident que les médias imprimés font face à des défis. Mais je suis certain qu’avec une vision renouvelée et une approche proactive, on peut assurer la vitalité du journal. » À preuve, selon lui, l’une des plus importantes innovations en ce sens a été l’ajout l’an dernier des circulaires publicitaires à même le journal, un choix stratégique qui s’est avéré bénéfique autant pour les lecteurs que pour les commerçants.

« En ajoutant les circulaires, on a offert une nouvelle vitrine aux entreprises locales, tout en renforçant l’attrait du journal pour les lecteurs. » En tant que commerçant, il dit constater lui-même l’impact direct de cette initiative. « Chaque fois que je publie dans les circulaires du Placoteux, je le vois immédiatement sur l’achalandage en boutique. Le téléphone ne dérougit pas. Ça prouve l’efficacité du média papier. »

Une vision tournée vers l’avenir

Pour Philippe Paradis, l’avenir du Placoteux repose sur un équilibre entre tradition et innovation. Malgré les défis liés à la numérisation de l’information, il croit fermement que le papier conserve une place essentielle. « On parle souvent de la disparition des journaux imprimés, mais je suis convaincu que ça ne disparaîtra jamais complètement. C’est ancré dans nos habitudes. Les gens aiment feuilleter leur journal, découvrir ce qui se passe dans leur communauté. Même ceux qui l’utilisent pour allumer leur poêle prennent le temps de lire quelques nouvelles avant », dit avec un large sourire celui qui est déterminé à voir Le Placoteux traverser les prochaines années avec succès. « Ce journal fait partie du quotidien des gens d’ici. »

Bien entouré dans sa vie personnelle par sa conjointe, Kim Desjardins, et soutenu par une équipe engagée au sein du conseil d’administration du journal, Philippe Paradis compte bien faire en sorte que Le Placoteux continue d’être une référence en information locale. Avec son approche pragmatique et son optimisme indéfectible, il aborde son mandat avec la même philosophie qui l’a guidé en affaires : « Il y a toujours une solution. Il suffit de la trouver. »