On protège ce que l’on aime, et on aime ce que l’on connaît. Cette philosophie est en filigrane du programme d’écosensibilisation mené par Obakir (Organisme de bassins versants de Kamouraska, L’Islet et Rivière-du-Loup), qui a abouti à la mise à l’eau de 600 alevins dans la rivière Ouelle le 19 juin dernier.
Ce programme se nomme Histoire de saumon. Il a été créé par la Fédération québécoise pour le saumon atlantique, et c’est Obakir qui en assure l’application depuis trois ans dans les écoles du Kamouraska. Cette année, les élèves de quatrième, cinquième et sixième année de Saint-Gabriel-Lalemant et de Saint-Onésime ont pu suivre en direct le cycle de vie du saumon atlantique, de l’œuf jusqu’à l’alevin, grâce à des incubateurs installés dans leurs classes.
Durant les trois mois que dure le projet, les élèves sont sensibilisés à la réalité du saumon atlantique et des rivières qui l’hébergent par une conférence et des exercices pédagogiques qui intègrent les autres matières scolaires.
Mise à l’eau
Le projet a connu sa conclusion sur le terrain par un vendredi matin ensoleillé, au Chalet d’Ixworth. Sur le bord de la rive, pendant que les alevins s’acclimataient dans des glacières à l’eau de leur nouvelle rivière, les enfants ont observé la vie abondante qui s’épanouit dans ce milieu exceptionnel. Puis, à tour de rôle, ils ont versé délicatement les jeunes saumons dans le courant. « On veut préparer la relève, transmettre la passion du saumon, mais aussi faire connaître aux enfants la belle nature qu’on a ici au Kamouraska », affirme madame Véronique Dumouchel, directrice générale d’Obakir.
La matinée s’est poursuivie en compagnie des pêcheurs Mario Arbour, Marjolaine Hudon, Roger Martin, Jean et Émile Pelletier, qui ont partagé leurs connaissances de la pêche au saumon et initié les jeunes au lancer à la mouche. Pas d’hameçon au bout de la ligne, juste un brin de laine avec lequel les apprentis pêcheurs tentaient d’atteindre une cible située à bonne distance. Puis ils sont partis à la recherche de macroinvertébrés, des larves d’insectes qui servent de nourriture au saumon.
L’activité s’est conclue par le tirage de quatre cannes à pêche, la distribution de documents de sensibilisation et la dégustation de Goldfish et de petits saumons en chocolat. Les prix étaient commandités par La Salopette, Métro Lebel et la Fée gourmande.