Pierre Hébert est plus convaincu que jamais qu’il faut avoir le goût du risque si on désire profiter de la vie au maximum. Avec son deuxième one-man show, il appelle justement le spectateur à faire comme lui, c’est-à-dire quitter le confort de ses pantoufles et sauter dans le train pendant qu’il est en marche.
Le goût du risque n’est pas quelque chose de constant dans une vie. Selon Pierre Hébert, c’est cyclique. « Y’a des moments dans ta vie où tu prends constamment des risques, d’autres où on semble se complaire dans une forme de routine », dit-il.
C’était son cas, jusqu’à ce qu’il entende l’entrevue d’un artiste quelconque qui mentionnait prendre des risques avec son art. « Ça m’a frappé. J’étais à un moment de ma vie où j’étais dans mes pantoufles et où j’essayais plus grand chose. Je me suis dit que ce n’était pas l’exemple que je voulais donner à mes enfants », a-t-il confié.
De cette réflexion est né Le goût du risque, deuxième one-man show en carrière de l’humoriste, qui a remporté le trophée du spectacle de l’année et de la mise en scène de l’année au dernier gala les Olivier 2017. Ponctué d’anecdotes personnelles et présenté sans entracte, Pierre Hébert invite les spectateurs à sortir de leur zone de confort et à se réaliser sur le plan personnel. « Tout ce que j’ai vécu dans les dernières années, mon mariage, mes voyages, ma paternité, ont servi à inspirer les numéros du spectacle. Je dirais que le show contient environ 90 % de vrai et 10 % de crémage. »
Et si l’envie vous prend de brasser le jeu de cartes de votre vie, au sortir du spectacle, ne soyez pas surpris. « Des gens m’ont écrit pour me dire que le show les avait fait réfléchir. Certains sont retournés aux études, d’autres qui n’étaient plus heureux en couple se sont séparés et une a même repris contact avec son père après cinq ans sans lui parler. Alors oui, je crois que le spectacle peut causer un effet miroir sur l’existence de certains spectateurs. » Tenez-vous le pour dit.
Le goût du risque de Pierre Hébert sera présenté en supplémentaire à la Salle Edwin-Bélanger de Montmagny le samedi 5 mai à 20 h. Billets en vente sur adls.ca et au 1 888 641-5799.