Plaidoyer pour une mise en valeur de la Grande-Anse

Mettre en valeur la Grande-Anse. Voilà le souhait de Michel Poitras, conseiller municipal à Saint-Roch-des-Aulnaies et passionné de vélo. Utilisateur régulier de la Route Verte entre son village et celui de Rivière-Ouelle, il ne comprend pas pourquoi ce tronçon cyclable, qu’il considère comme un atout touristique majeur pour la région, ne fait pas l’objet d’un projet de mise en valeur commun au bénéfice de tous.

L’intérêt de Michel Poitras pour la Route Verte dans la Grande-Anse ne date pas d’hier. Il y a trois ans, lorsque le gouvernement Couillard a coupé dans le budget d’entretien des « routes vertes » du Québec, il a eu l’idée de partir un petit OSBL, Vélo par-ci, vélo par-là. « Je m’étais inspiré de la Société de la piste Jacques-Cartier/Portneuf dans la région de Québec. Je me disais : “On va créer quelque chose pour développer ça et aller chercher les sommes d’argent pour poursuivre l’entretien” », raconte-t-il.

Trois ans plus tard, Michel Poitras fait malheureusement cavalier seul, faute d’avoir réussi à intéresser les autres municipalités de la Grande-Anse. « Elles n’ont pas le budget pour développer ça. Et quand l’argent n’y est pas, c’est bien difficile de faire quelque chose. Je me contente donc de faire de l’entretien bénévolement quand je peux et je cherche actuellement du financement, ne serait-ce que pour doter le tronçon de Saint-Roch d’une toilette chimique, de tables à piquenique et de matériel pour l’entretien estival et hivernal », déclarait-il.

« Je connais des gens qui sont venus d’Australie faire du vélo chez nous. Pour eux, il s’agissait du plus beau circuit cyclable sur lequel ils ont eu la chance de rouler. Il y a clairement du potentiel autour de la Grande-Anse, mais on ne l’exploite pas à sa juste valeur. » – Michel Poitras

Potentiel inexploité

Toutefois, même s’il a décidé de concentrer ses efforts sur le développement du tronçon traversant sa Municipalité, Michel Poitras croit que toute la Grande-Anse gagnerait à être davantage mise en valeur. Il pense au développement d’activités comme le vélo-camping à la Pointe rouge, des envolées de montgolfières, une école de kitesurf à la Maison touristique de La Pocatière, des circuits en kayak, la location de fatbike en hiver, etc. Avec les revenus engendrés par ces activités, les Municipalités de la Grande-Anse pourraient ainsi réinvestir dans l’entretien du tronçon de la Route Verte et faire sa promotion. « Je connais des gens qui sont venus d’Australie faire du vélo chez nous. Pour eux, il s’agissait du plus beau circuit cyclable sur lequel ils ont eu la chance de rouler. Il y a clairement du potentiel autour de la Grande-Anse, mais on ne l’exploite pas à sa juste valeur », déplorait-il.

De plus, il souligne l’absence de signalisation sur les routes principales pour identifier la piste cyclable et ses entrées, l’absence de postes d’accueil aux extrémités de la piste et le manque d’infrastructures comme celles qu’il aimerait ajouter sur le tronçon de Saint-Roch-des-Aulnaies. « On voit quelque chose de beau quand on roule sur l’autoroute 20, mais est-ce qu’on nous donne réellement le goût d’arrêter? On devrait saisir l’opportunité de le développer davantage. »