Grâce à des décisions de visionnaires prises dans les années 90 et une implication constante des gens d’affaires depuis, Saint-Pamphile peut se permettre d’offrir des taux avantageux, des subventions et même des bourses de plusieurs dizaines de milliers de dollars aux entreprises industrielles qui veulent s’y installer.
La petite municipalité d’environ 2500 habitants a pris son avenir en main dans les années 90. À l’époque, on a levé, dans une campagne de financement populaire et auprès des entreprises, 250 000 $ placés en fiducie qui ont rapporté des intérêts importants.
Ceci a mené à la création de la SODISPA (Société de développement industriel de Saint-Pamphile).
Plusieurs bons coups faits par le comité ont permis qu’aujourd’hui, la SODISPA dispose d’un montant très confortable qui lui permet de dérouler le tapis rouge aux entreprises.
« À un moment, il y a un peu plus de 10 ans, nous avons acheté une bâtisse dans le parc industriel Les Pionniers, suite à la fermeture d’une entreprise qui œuvrait dans le textile. La location a rapporté », indique la présidente de la SODISPA, Véronique Gagnon.
La société a aussi possédé un motel industriel qui a rapporté de l’argent. S’ajoutent à cela les sous donnés annuellement par la municipalité, tels 35 000 $ en 2017 et les intérêts sur les montants mis en fiducie à l’époque.
On a la chance que des gens ont voulu que Saint-Pamphile se démarque dans les années 90 et qu’aujourd’hui c’est toujours aussi actif avec de jeunes entrepreneurs qui s’impliquent dans la société.
« On a la chance que des gens ont voulu que Saint-Pamphile se démarque dans les années 90 et qu’aujourd’hui c’est toujours aussi actif avec de jeunes entrepreneurs qui s’impliquent dans la société », ajoute Véronique Gagnon.
Grâce à ce « success story », la nouvelle zone industrielle de Saint-Pamphile, La Relève, propose des terrains à trois sous du pied carré. La première entreprise qui s’y installera, si elle répond aux critères (créer de l’emploi et répondre aux normes environnementales, entre autres), remportera une bourse de 50 000 $. À cela s’ajoute une subvention offerte à toutes les nouvelles industries : un montant équivalent à 10 % de l’évaluation municipale pendant cinq ans, pour un maximum de 50 000 $. Pendant 30 mois, aucune taxe municipale ne sera chargée également.
« À Saint-Pamphile, malgré que ce soit plus loin des grandes villes, on a tout : loisirs, sports, écoles, entreprises. L’économie va bien et les jeunes sont nombreux. La main-d’œuvre est dévouée et les résidents sont solidaires. C’est le secret de notre réussite », conclut la présidente de la SODISPA et copropriétaire de Transport Saint-Pamphile, une entreprise familiale de troisième génération.