Les petites rivières de la Côte-du-Sud ont parfois représenté un obstacle pour le peuplement ou les déplacements. Il a donc fallu construire des ponts pour établir des liens. En bois, couverts ou en acier, ils font partie de l’histoire du paysage et du patrimoine de certaines localités.
Yves Hébert
Durant nombre d’années, les petits ponts ayant des structures en bois n’ont souvent pas résisté aux crues printanières des rivières, car ils reposaient la plupart du temps sur des piliers en bois ou en pierre. Il y eut certes l’époque des ponts couverts. Celui de Saint-Onésime d’Ixworth, construit en 1909 au-dessus de la rivière Ouelle dans le rang Drapeau, a été démoli en 1989.
Aujourd’hui, il reste deux ponts couverts dans la région. Se situant à Saint-Onésime-d’Ixworth, le Pont du collège a été érigé sur la rivière Ouelle en 1920. Cité monument historique par la municipalité, mais fermé à la circulation aujourd’hui, il fait 82 pieds de longueur. Endommagé en février 2017, il a fait l’objet de réparations à l’automne dernier. À Saint-Adalbert le pont du Sault représente un joyau pour les résidents de cette paroisse. Utilisé dès 1943, il enjambe la Grande rivière Noire sur 129 pieds de longueur.
Les ponts métalliques pour leur part font leur apparition dans les années 1890 grâce à un programme du gouvernement du Québec pour améliorer les communications en milieu rural. On en construit un à Saint-Pacôme en 1909, mais on le déménage en 1956. En 1890, les habitants de Rivière-Ouelle, assistent au montage d’une structure en acier qui sera nommée pont Gagnon. Un autre pont s’étire d’une rive à l’autre sur la rivière Tortue à L’Islet. En novembre 1889, le maire de L’Islet, Georges Bernier, fait une demande au gouvernement pour la mise en place de ce pont et l’ingénieur belge Georges Macquet à qui l’on doit plusieurs ponts métalliques au Québec se rend sur les lieux pour évaluer l’importance du projet. Construit peu de temps après, celui-ci servira jusqu’en 1939 avant d’être déménagé à Montmagny sur le bras Saint-Nicolas.