Les élus du Bas-Saint-Laurent se sont positionnés : ils souhaitent un déconfinement progressif mais à l’intérieur de la région… pour le moment.
C’est la Direction de la santé publique qui donnera les consignes au premier ministre à ce sujet, mais les élus souhaitaient se prononcer officiellement en faveur d’un déconfinement progressif au niveau local et intrarégional dans une première étape.
«Le focus est sur le Bas-Saint-Laurent parce qu’on est la région qui s’en sort le mieux au Québec. On peut comprendre qu’on va peut-être être un peu une région pilote pour le déconfinement. On a entièrement confiance en les experts. Mais on voulait faire part de nos inquiétudes, notre particularité du fait que notre population est plus âgée qu’ailleurs au Québec (25 % de la population a 65 ans et plus)», a dit Yvon Soucy, préfet de la MRC de Kamouraska.
Faisant 100 % confiance aux experts, les élus se positionnent en porte-parole d’une bonne majorité de citoyens qui se sentent en sécurité avec les points de contrôle policier aux axes routiers principaux du Bas-Saint-Laurent.
«Les gens ne sont pas prêts à ce que ces barrières-là soient levées rapidement. C’est un peu unanime de dire de commencer par reprendre l’activité économique à l’intérieur de la région. Par la suite, on recommencerait à ouvrir un peu plus largement», pense M. Soucy.
Pour le préfet qui représente la région limitrophe à Chaudière-Appalaches, la situation est peut-être un peu différente qu’à Rimouski ou Rivière-du-Loup où il n’y a pas l’enjeu des échanges entre La Pocatière et ses environs avec Saint-Roch-des-Aulnaies et Sainte-Louise, qui sont dans Chaudière-Appalaches. S’il a remarqué au départ beaucoup de questionnements, il dit constater que plusieurs se sont habitués à la situation temporaire.
Par ailleurs, l’inquiétude est aussi bien présente sur le moyen terme, c’est-à-dire les nombreuses personnes de la ville qui ont des résidences secondaires estivales au Kamouraska et même ailleurs dans le Bas-Saint-Laurent. Là-dessus, les élus souhaitent beaucoup de prudence.
«On a une inquiétude par rapport à cela. On dit, pas tout de suite ça non plus. On aimerait que ce ne soit pas trop rapidement et si ça se fait, que ce soit avec des conditions. Aussi, le tourisme est important au Kamouraska, mais on ne veut pas une affluence trop grande ou trop rapide», conclut Yvon Soucy.