Préfecture du Kamouraska : Sylvain Roy veut miser sur le développement éolien

Sylvain Roy sur la 4e avenue à La Pocatière. Photo : Maxime Paradis.

Après avoir pris tout le monde par surprise en annonçant sa candidature à la préfecture du Kamouraska, le candidat Sylvain Roy sort de l’ombre et précise ses intentions. Le développement éolien, dans lequel il voit des opportunités d’avenir pour le Kamouraska, ainsi que la gouvernance, figurent dans ses priorités.

Maire de Saint-Joseph-de-Kamouraska de 2001 à 2011, Sylvain Roy a annoncé ses intentions de briguer la préfecture du Kamouraska en septembre dernier, alors que personne ne s’y attendait. La surprise a été telle que le maire réélu de Saint-André-de-Kamouraska, Gervais Darisse, a finalement réévalué sa propre candidature à la préfecture dans les jours suivants pour finalement donner son appui à Sylvain Roy.

« Je m’ennuyais de la politique municipale et la préfecture m’a toujours parlé, depuis que l’élection au suffrage universel a été instaurée. Mais comme j’étais satisfait du travail d’Yvon Soucy, je ne voyais pas l’intérêt de me présenter contre lui », résume-t-il.

Convaincu que ce dernier se présenterait pour un quatrième mandat, Sylvain Roy s’est même permis un changement de carrière en devenant l’économe diocésain du Diocèse de Sainte-Anne-de-la-Pocatière, le printemps dernier. Il a été auparavant chez Centraide durant une vingtaine d’années, notamment à titre de directeur général de l’ancienne division KRTB-Côte-du-Sud qui a depuis été fusionnée avec Québec, Chaudière-Appalaches et le Bas-Saint-Laurent.

Gouvernance

S’il est élu préfet le 7 novembre, Sylvain Roy entend poursuivre dans la même veine que son prédécesseur. « Je ne remets pas en question le rôle de la MRC », enchaîne-t-il. Promotion Kamouraska et le Parc régional du Haut-Pays, pour ne nommer que celles-là, sont des organisations ou des démarches bien implantées qui se doivent d’être poursuivies, dit-il.

Connaissant bien la fonction pour avoir siégé au conseil des maires durant dix ans, il sait également que le préfet n’est pas non plus le « boss » de la MRC. Il se voit donc essentiellement comme quelqu’un qui rassemblera et accompagnera les autres élus autour de la table et à qui il pourra unir sa voix pour porter plus haut les consensus régionaux. Faire en sorte que l’expérience municipale de ses pairs à la MRC soit agréable et constructive est aussi une de ses préoccupations.

« Ça fait 30 ans que je siège sur différents conseils d’administration et la gouvernance n’est pas quelque chose à prendre à la légère. On sera beaucoup de nouveaux élus autour de la table des maires le 7 novembre et il faut être en mesure de bien les diriger et de bien leur apprendre les rouages si on ne veut pas les laisser à eux-mêmes. »

Éolien

Sylvain Roy avoue également être passionné par le développement éolien. La possibilité que le Kamouraska accueille ses premières éoliennes au sein d’un projet qui sera déposé par l’Alliance-de-l’Est et un partenaire privé lors du prochain d’appel d’offres public qui sera lancé par Hydro-Québec en décembre l’emballe au plus haut point. Selon lui, les contrats signés par la société d’État avec la ville de New York et les états de la Nouvelle-Angleterre laissent entrevoir d’autres opportunités de développement dans ce secteur pour les prochaines années.

« Les détracteurs de l’éolien qui disent qu’on gaspille de l’électricité et qu’on subventionne des régions avec ces projets-là vont devoir revoir leurs paroles dans un contexte d’exportation. Il suffit de voir comment la MRC de Témiscouata a pu doubler son budget de 5 à 11 M$ grâce aux revenus de l’éolien pour comprendre qu’il y a là une opportunité extraordinaire pour le Kamouraska », ajoute-t-il.

La planification stratégique qu’il entend aussi prioriser advenant son élection sera également porteuse d’opportunités de l’avis de Sylvain Roy. Cet outil, qu’il estime utile pour bien positionner le Kamouraska dans le futur, a déjà permis à la MRC de bien tirer son épingle du jeu sur plusieurs fronts dans la dernière décennie.

« Je suis dans la région depuis 30 ans et je peux dire que le Kamouraska n’était pas aussi vivant il y a 28 ans. Les pas ne sont peut-être pas assez vites au goût de certains, mais quand ils sont faits, ils sont solides et marquants. C’est dans cette logique que je veux m’inscrire. »