Vendredi, pour conclure la première semaine du procès de Denis Picard accusé du meurtre de Colette Émond, les jurés ont pu entendre des dames qui auraient été dans les dernières à avoir vu la victime vivante.
La voisine qui habitait l’appartement du haut de l’immeuble de Colette Émond a dit l’avoir vu à deux reprises le jour du meurtre, le 5 juin 2017 à La Pocatière.
En avant-midi, elle dit avoir échangé rapidement avec elle alors qu’elles étaient toutes les deux sur leurs balcons respectifs.
En après-midi, cette dame, qui connaissait bien la victime, dit avoir passé environ deux heures à jaser avec sa belle-sœur, Mme Émond et la voisine de palier de cette dernière, dans l’appartement voisin de la victime.
Mme Émond était dans un état normal et il n’y avait rien de particulier à signaler, selon elle.
La témoin a dit que Colette Émond aurait quitté pour regarder « Les feux de l’amour » à la télévision, autour de 15 h 30, version répétée par l’autre voisine qui se trouvait dans l’appartement.
Rappelons que l’accusé dans cette affaire a affirmé à sa conjointe de l’époque et au policier qui l’a arrêté avoir rencontré la victime à l’épicerie Métro de La Pocatière et avoir discuté de l’argent qu’elle lui devrait pour des travaux de peinture. Selon la version de Picard, il se serait rendu à l’appartement de la dame qui se serait dévêtue, offrant de payer « en nature ». Il aurait refusé et l’affaire aurait mal tourné. Selon la conjointe de l’accusé, il serait revenu confus et agité à la maison autour de 16 h.
Une seconde voisine qui affirme qu’elle était avec la victime dans l’après-midi a témoigné qu’elle était une grande amie de Colette Émond. Elle a dit se souvenir que la victime portait possiblement un pantalon capri de couleur foncée quand elle se serait dirigée vers son appartement pour regarder « Les feux de l’amour ». Rappelons que selon les intervenants d’urgence, la télévision était ouverte à leur arrivée. Les deux voisines disent n’avoir rien entendu de suspect provenant de l’appartement de la victime.
Paramédics
Les deux paramédics appelés sur les lieux ont aussi témoigné vendredi. « Il y a des appels qu’on n’oublie pas », a dit Frédéric Gourde, technicien ambulancier. Son collègue et lui ont été appelés pour un appel prioritaire, mais sans plus de détails. Sur place, ils ont constaté la présence importante de sang au sol qui avait commencé à coaguler, ainsi que sur les murs. Le sang provenait de la tête. Ils ont tenté les manœuvres habituelles pour rapidement confirmer l’absence d’activité électrique au niveau du cœur, avant de quitter les lieux.