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Le projet de déménagement du Musée de l’agriculture pourrait être retardé

Le déménagement éventuel du Musée québécois de l’agriculture et de l’alimentation (MQAA) pourrait être retardé. Déjà en 2016, le conseil d’administration se donnait un horizon d’une dizaine d’années pour voir ce rêve aboutir. Depuis, de nouvelles variables qui se sont ajoutées pourraient contribuer à repousser le projet.

La rénovation du bâtiment qui abrite le Musée actuel est la principale raison qui pourrait occasionner un certain délai dans le déménagement futur du MQAA. Comme le mentionne le directeur Luc St-Amand, ces rénovations ne peuvent être repoussées, car à terme, le bâtiment doit continuer d’accueillir les collections du Musée qui ne seront pas exposées. « La toiture a besoin d’être refaite, les fenêtres à l’avant du bâtiment doivent être entretenues et on a aussi un escalier de secours qui n’est plus aux normes. Bref, la bâtisse a besoin d’amour », déclare-t-il.

« La toiture a besoin d’être refaite, les fenêtres à l’avant du bâtiment doivent être entretenues et on a aussi un escalier de secours qui n’est plus aux normes. Bref, la bâtisse a besoin d’amour. » – Luc St-Amand

Ainsi, le Musée prépare actuellement un dossier qui doit permettre d’aller chercher du financement qui aidera à réaliser « la mise à niveau » de cet ancien couvent bâti en 1925. « On va aussi regarder pour mieux climatiser un des étages du Musée. Nos artéfacts ne doivent pas être trop affectés par l’humidité si on désire bien les conserver pour les générations futures. L’an dernier, l’été a été infernal et c’était carrément invivable plus on montait dans les étages supérieurs du Musée », d’indiquer Luc St-Amand.

Ministère

Lorsque le Musée avait procédé au dévoilement de son nouveau nom en 2016, Luc St-Amand et le président du MQAA, Rosaire Ouellet, avaient confirmé l’acquisition d’un terrain vacant sur la route 132, entre le bâtiment de la Coopérative Avantis et le restaurant Tim Hortons. Celui-ci devait permettre de créer un passage qui donnerait accès au nouveau bâtiment qui aurait été construit sur un promontoire, tout juste derrière le Musée actuel. « Plusieurs lieux avaient été étudiés à La Pocatière et c’était la meilleure option, à l’époque », de rappeler le directeur.

Trois ans plus tard, voilà que les priorités du ministère de la Culture en matière de financement seraient davantage vers la réhabilitation de bâtiments anciens plutôt que la construction de nouveau, selon Luc St-Amand. « C’est un projet qui va nécessiter une bonne injection d’argent et qui ne peut se passer de l’appui du Ministère. L’objectif du conseil d’administration est de demeurer à La Pocatière, mais lorsque le projet de relocalisation redeviendra une priorité, une nouvelle analyse des lieux potentiels d’accueil risque d’être nécessaires », conclut-il.