La SADC du Kamouraska planche actuellement sur un projet de stations d’eau potable mobiles qui pourraient se déplacer sur les lieux de différents événements tenus à l’extérieur sur le territoire. Appelé Mobil’eau plus, le projet est dans l’attente d’un financement de RECYC-QUÉBEC.
Ce projet audacieux a été directement inspiré d’une initiative similaire faite du côté de la Ville de Bécancour dans le Centre-du-Québec. Isabelle Chouinard, conseillère en développement à la SADC du Kamouraska, en a pris connaissance au sein d’un groupe de SADC plus axé sur le développement durable, il y a de ça quelques années. À l’interne, l’idée a toujours plu à l’équipe kamouraskoise, il suffisait que des ressources puissent libérer du temps pour monter le projet, ce qui a retardé la chose.
« Le récent appel de projets de RECYC-QUÉBEC nous a convaincus de le présenter pour le faire financer pour ensuite l’adapter aux besoins de notre collectivité. Depuis le moment où on a décidé d’aller de l’avant, outre Bécancour, la SADC des Îles-de-la-Madeleine est à finaliser un projet similaire », explique Isabelle Chouinard.
Mobil’eau plus consiste en deux unités mobiles se déplaçant sur le territoire du Kamouraska lors d’événements spéciaux tenus à l’extérieur et permettant aux participants d’avoir accès à une installation offrant de l’eau potable pour y remplir leurs gourdes. L’initiative s’inscrit donc dans une approche de réduction des plastiques à la source, mais de façon plus large à toute la question de la gestion des matières résiduelles qui est un enjeu de taille lors d’événements de grande ampleur, selon les échos obtenus par la SADC.
Entièrement autonome, un de ces mobiles se brancherait directement sur une source d’alimentation liée à l’aqueduc municipal ou s’en remettrait à un réservoir de 225 gallons permettant le remplissage de 2000 gourdes par le biais de trois distributeurs munis d’un œil magique et fonctionnant à l’énergie solaire advenant l’impossibilité d’être raccordé à un réseau électrique à proximité. L’autre unité serait relativement similaire, mais sa particularité première serait d’être dotée d’un lave-vaisselle et de vaisselle réutilisable. Unévénement comme le Festival Bonjour La Visite à Saint-Pascal, par exemple, réputé pour offrir plusieurs repas grand public à l’extérieur, pourrait très bien faire venir cette dernière dans une optique de réduction des déchets liée à l’usage de la vaisselle jetable.
« Les possibilités d’usage de ces deux unités mobiles ne manquent pas dans la région et l’impact environnemental serait significatif. C’est pourquoi nous sommes allés chercher plusieurs partenaires comme des villes et des municipalités du Kamouraska, Co-éco et la MRC qui nous ont donné leur soutien. Nous estimons que ces appuis sont significatifs pour notre demande de financement auprès de RECYC-QUÉBEC. »
La SADC du Kamouraska s’attend à une réponse dans ce dossier au printemps. Advenant sa concrétisation, le projet est prévu pour être développé sur une période de trois ans. Son coût total est évalué à près de 110 000 $.