La facture du prolongement du réseau d’aqueduc au cœur du village de Sainte-Louise s’annonce plutôt salée pour les quelques résidents qui doivent y être reliés. Consciente de cette situation, la Municipalité cherche des solutions pour éviter que cela ne se concrétise.
1300 $ par année. Voilà ce que devraient payer en moyenne les propriétaires des 19 résidences impactées par le prolongement du réseau d’aqueduc sur la rue Principale à Sainte-Louise. « Ça n’a pas de bon sang », de reconnaître la directrice générale de la Municipalité, Mme Maryse Ouellet. « S’ils ont déjà un compte de taxes de 2000 $, ça va leur coûter plus de 3000 $ », mentionnait-elle.
Cette somme, elle a été établie à partir du coût approximatif du projet, actuellement évalué à 352 000 $, avec un règlement d’emprunt sur 20 ans, dans la mesure où les citoyens impactés par le prolongement payeraient 100 % de la facture. « Mais comme ces citoyens ont déjà payé 25 % de la facture pour l’implantation du réseau au cœur du village par le passé, ils préféreraient assumer, tout au plus, 80 % dans le cas actuel. L’autre 20 % serait refilé à l’ensemble des citoyens », de préciser la directrice générale.
« S’ils ont déjà un compte de taxes de 2000 $, ça va leur coûter plus de 3000 $. » – Maryse Ouellet
Néanmoins, dans l’éventualité où cette proposition était retenue, les 19 propriétaires concernés devraient tout de même débourser 1000 $ de plus annuellement sur leur compte de taxes pour les prochains 20 ans. Avant de statuer, le conseil municipal désire donc évaluer toutes les options.
Subventions?
Malheureusement, le temps presse. Selon la directrice générale, les travaux doivent être réalisés avant le 31 décembre 2018, car ils seront combinés à ceux du prolongement du réseau d’égout. En attendant, Maryse Ouellet dit s’être informée auprès du ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire (MAMOT) pour évaluer la possibilité de repousser le projet. « La personne avec qui j’ai parlé n’a pas été en mesure de me confirmer si c’était possible de faire une demande d’extension », a-t-elle confié.
De plus, les alternatives financières ne sont pas nombreuses. L’argent de la taxe d’accise dont la Municipalité dispose ne peut être utilisé à cette fin en raison des règles en vigueur. Néanmoins, elle doit couvrir les frais pour le prolongement du réseau d’égout. « Les élus veulent rencontrer le député et on veut voir ce qu’on peut faire en collaboration avec le MAMOT, s’il est possible d’avoir accès à des subventions. Le but, c’est que la facture soit la moins élevée possible pour ces résidents », de déclarer Maryse Ouellet.
Réaction de l’ancien maire
De son côté, le maire démissionnaire de la Municipalité de Sainte-Louise, M. Denis Gagnon, a tenu à partager son point de vue en réaction à la publication de cet article. Selon lui, ce nouveau réseau peut paraître dispendieux à première vue, mais il questionne les coûts que doit débourser une résidence située à l’extérieur du réseau et qui doit assumer elle-même les coûts pour creuser un puits artésien et des installations septiques. Selon lui, c’est tout aussi dispendieux, sinon davantage que d’être relié au réseau public. Il ajoute : « Il ne faudrait pas oublier que ces propriétaires ont dû assumer, en plus, une partie des coûts du réseau public. »