Un propriétaire de chiens fait appel à la vigilance des maîtres et des trappeurs

Propriétaire de deux chiens, Nicolas Detaille demande aux trappeurs de la région et aux propriétaires de chiens de faire preuve de vigilance dans les lieux de promenades situés en zone forestière. Récemment, un de ses chiens a eu la malchance de se faire piéger par un collet autoserrant dans le secteur de La Cavée à Saint-Pacôme.

L’incident est survenu le 9 janvier dernier sur un chemin d’accès habituellement emprunté par des véhicules en été et menant au secteur de pêche La Cavée à Saint-Pacôme. Nicolas Detaille qui suivait alors de près ses deux chiens en liberté a eu le temps de voir l’un d’entre eux se prendre dans un collet installé à proximité de la clôture qui longe le chemin. « C’est un secteur où j’ai l’habitude d’aller marcher. Un collet comme celui-là je n’en avais jamais vu avant. Comme j’étais à proximité, j’ai pu intervenir rapidement et mon chien n’a donc pas vécu de conséquences négatives liées à ce piégeage », explique-t-il.

Néanmoins, il a trouvé important de raconter cette mésaventure sur la page Facebook « Le comité social » pour aviser les propriétaires de chiens de la région des dangers que courent leurs compagnons en bordure des forêts, mais aussi pour rappeler aux trappeurs que les chiens en liberté sont chose commune en campagne. « Je sais bien que les chiens doivent être tenus en laisse en tout temps, mais la vérité c’est que les gens qui le font lorsqu’ils se baladent dans les forêts de la région sont plutôt rares. Je ne veux pas faire le procès des trappeurs, mais je me dis qu’en sachant ça ils peuvent peut-être installer leurs collets moins près des grands sentiers. En fait, j’appelle à une meilleure cohabitation », suggère-t-il, avant d’ajouter ne pas trop connaître les règles qui entourent la pratique du piégeage au Québec.

Réponse de la Faune

Au ministère de la Forêt, de la Faune et des Parcs, la conseillère en communication de la direction générale du secteur sud-est, Catherine Geoffrion, précise que les piégeurs doivent posséder un certificat du piégeur et un permis pour réaliser pareille activité sur le territoire. Lors des cours pour l’obtention du certificat, elle mentionne que ces derniers sont dès lors sensibilisés à l’application d’un code d’éthique. « Ce code les invite, par exemple, à être consciencieux et à s’assurer que les installations de piégeage sont sécuritaires pour les humains. Que ce soit dans un boisé ou sur un terrain cultivé, ils sont également invités à prendre toutes les précautions nécessaires pour éviter de capturer des animaux domestiques », écrit-elle.

Elle rappelle également qu’il n’y a aucune réglementation qui vient préciser une forme de distance séparatrice entre un piège, une route et une habitation. Nicolas Detaille avoue trouver ça « limite. » Depuis, il dit ne pas être retourné se balader avec ses chiens dans le secteur de La Cavée. « Je vais maintenant dans des endroits plus dégagés ou mes chiens sont moins susceptibles de se retrouver dans une fâcheuse position », conclut-il.