Forte d’une citation comme immeuble patrimonial, la gare de La Pocatière était déjà protégée d’une éventuelle destruction. Bientôt propriété de la Municipalité de Sainte-Anne-de-la-Pocatière, elle évitera également sa fermeture.
Déjà désignée gare ferroviaire patrimoniale par la Commission des lieux et monuments historiques du Canada depuis 1995, la gare de La Pocatière, située sur le territoire de Sainte-Anne-de-la-Pocatière, devait également être citée immeuble patrimonial par la Municipalité afin de finaliser son acquisition prochaine auprès de VIA Rail Canada.
« Patrimoine Canadien nous obligeait à passer cette résolution. En contrepartie, lorsqu’on fera des travaux sur le bâtiment, on aura accès à ses programmes de financement », mentionne le maire de la Municipalité Rosaire Ouellet.
Construite en 1859 par la Compagnie de chemin de fer du Grand Tronc du Canada, la gare de La Pocatière est une des rares toujours opérationnelle entre Lévis et Rivière-du-Loup. Cette désignation, elle concerne seulement la partie extérieure du bâtiment et non pas l’intérieur qui a subi des modifications avec le temps de rappeler Rosaire Ouellet.
Fermeture évitée
Outre l’architecture patrimoniale du bâtiment que la Municipalité s’engage à protéger, l’acquisition prochaine de la gare de La Pocatière permet d’éviter sa fermeture. Tel était le souhait de VIA Rail Canada selon Rosaire Ouellet, si Sainte-Anne-de-la-Pocatière ne se portait pas acquéreur du bâtiment. « On nous cède le bâtiment, les terrains et le débarcadère pour 1 $. En échange, on maintient le service d’embarquement et de descente, en plus du déneigement en hiver », explique le maire.
Advenant la fermeture de la gare de La Pocatière, les usagers auraient dû se rendre à Rivière-du-Loup ou Montmagny pour avoir accès au service de train. « Notre engagement envers le bâtiment permet de maintenir un service public important dans la région. On parle quand même de 800 à 900 passagers par année qui prennent le train à la gare de La Pocatière », poursuit-il.
En discussion avec VIA Rail Canada depuis trois ans pour finaliser cette acquisition, Rosaire Ouellet se dit confiant que la vente soit officialisée d’ici la fin 2019 ou le début 2020. Les changements d’intervenants dans le dossier depuis le début des discussions expliqueraient pourquoi le tout a été retardé. Néanmoins, précisons que VIA Rail permet tout de même à la Municipalité de louer le rez-de-chaussée à Postes Canada et le 1er étage au Cercle de fermières depuis qu’elle s’est engagée à faire l’acquisition du bâtiment. Les revenus tirés de ces deux locations permettent de payer l’entretien du bâtiment, de conclure le maire.