Malgré la pluie et la chaleur de cette journée d’équinoxe automnale, plusieurs étudiants en Technique de production horticole et de l’environnement, de l’ITA, Campus La Pocatière travaillaient à la sueur de leur front.
En effet, ils participaient à l’implantation d’un nouvel aménagement qui s’appuie sur les principes de permaculture. Grâce à la participation de l’ITA et du Jardin floral au Regroupement en agriculture urbaine, les élèves de 2e année abordent maintenant les notions de permaculture et d’agriculture urbaine qu’ils peuvent mettre en pratique au profit de tous les citoyens.
« Ce nouvel aménagement est particulier, car il utilise des techniques d’aménagement qui s’inspirent de la nature. Au lieu de décaper la première couche de sol qui contient des mauvaises herbes et des micro-organismes, on laisse le tout en place. On utilise une technique d’occultation qui consiste à recouvrir l’espace d’une épaisse couche de carton et de paillis afin que les micro-organismes décomposent les mauvaises herbes et aèrent le sol », explique Marie-Claude Carbonneau, professeure à l’ITA.
« Nous aimerions que les visiteurs du Jardin floral puissent adopter cette technique afin de la reproduire à la maison. Notre désir est de documenter au mieux les différentes étapes et de démontrer qu’il est possible d’aménager une plate-bande ou un potager avec un minimum de frais et d’efforts physiques. Tout ce qu’il faut, c’est de la technique et de la patience », d’ajouter Bruno Jacob, jardinier au Jardin floral.
Grâce à la contribution de la SADC et de son volet de développement durable, il a été possible de récupérer des déchets de carton auprès d’entreprises locales qui ont servi à l’aménagement du site. De plus, les Services horticoles de La Pocatière ont fourni tous les résidus d’élagage fournissant ainsi, un paillis de qualité, et ce, tout à fait gratuitement.
« C’est ce qui fait la beauté du Regroupement d’agriculture urbaine à La Pocatière : les ressources de l’un répondent aux besoins des autres. Par la concertation de nombreux partenaires, il est possible de réaliser de grandes choses sans trop générer de travail et de dépenses », expose Émélie Lapierre, coordonnatrice des Services horticoles à la Ville.