Pour les MRC de Kamouraska, de Rivière-du-Loup et de Témiscouata, le contenu de nos bacs bleus est transporté au centre de tri tout neuf et à la fine pointe de la technologie à Rivière-du-Loup, opéré par Société Via. 90% des matières qui arrivent au centre de tri sont recyclées ou valorisées! 90%! Les 10% de rejets sont des matières non recyclables qui n’auraient pas dû être mises au bac bleu.
Cependant, parmi les matières qui sont traitées au centre de tri, il y en a une qui est plus difficile : les plastiques souples.
Qu’est-ce qu’un plastique souple ?
Dans notre quotidien, il y a, d’un côté, les contenants en plastique rigide (pots de margarine, pots de yogourts, bouteilles d’eau, bouteilles de savon à lessive, etc.), qui sont souvent identifiés avec le fameux ruban de Möbius (triangle), ainsi qu’un numéro de 1 à 7. De l’autre côté, il y a les plastiques souples, qui ne portent souvent pas de numéro. Ils sont partout! En voici quelques exemples : sac d’épicerie, sac de pain, Publisac vide, emballage de papier de toilette, papier bulle, film plastique alimentaire, etc.
Le casse-tête
La majorité des plastiques rigides, le papier, le carton, le métal et même le verre se recyclent bien. Cependant, les plastiques souples sont plus difficiles à recycler. De plus, dans l’industrie québécoise du recyclage, il y a peu de débouchés pour ce type de plastiques, et l’offre dépasse la demande.
Les gestes à poser :
- RÉDUIRE notre utilisation des plastiques souples ! La réduction est encore et toujours LA SOLUTION à privilégier. Comment? En achetant des produits les moins emballés possible ou en vrac, en apportant nos propres contenants, en refusant les sacs d’emplettes du magasin et en utilisant systématiquement les sacs réutilisables que nous avons déjà.
- Continuer de mettre nos sacs de plastique et autres pellicules dans notre bac bleu pour les détourner de l’enfouissement.
L’autre enjeu est que les plastiques souples sont très volatiles. On connait déjà les impacts sur nos rivières, nos lacs, et les océans… Ce que l’on sait moins, c’est que leur caractéristique volatile provoque également quelques maux de tête aux équipes des centres de tri! Ils peuvent s’envoler durant leur cheminement dans la chaîne de tri, nuire au repérage des matières, contaminer les autres matières et ils peuvent même bloquer ou briser des équipements.
Le geste à poser : Il vous suffit de faire un sac de sacs. C’est simple, et ça ne prend pas plus de temps. On prend un sac transparent, on y met tous les plastiques souples au fur et à mesure, on fait un nœud, et hop! Dans le bac. En plus, ça évitera aussi à ces plastiques fugueurs d’aller décorer l’arbre de votre voisin le jour de la collecte…
Est-ce que c’est recyclable?
- Est-ce que c’est un contenant, un emballage ou un imprimé?
- Si oui > est-ce que c’est en papier, en carton, en verre, en métal, ou en plastique?
- Si c’est en plastique rigide > est-ce qu’il y a un triangle avec un numéro? Si oui, au bac!
- Si c’est en plastique souple > Si vous prenez le sac ou l’emballage et essayez de l’étirer en poussant au travers avec votre pouce, est-ce qu’il s’étire bien? Si oui, on fait un sac de sacs, et hop! Au bac!
Par Lucile Janin et Noélie Hébert Tardif, chargées de communication et de sensibilisation chez Co-éco, en partenariat avec les MRC de Kamouraska, de Rivière-du-Loup et des Basques.