Le conseil de la MRC de Kamouraska profite de la reprise des travaux de l’Assemblée nationale pour sensibiliser les députés à certains enjeux d’importance pour lesquels il s’est prononcé dans les derniers mois. Parmi ces sujets figurent la pénurie d’anesthésistes, l’absence d’une exigence de contenu local dans les appels d’offres du REM et les éoliennes.
« Le ministre Barrette s’était engagé au printemps à trouver une solution pour le début de l’été. Nous attendons toujours impatiemment que la promesse soit remplie », de mentionner le préfet Yvon Soucy, au sujet de la pénurie d’anesthésistes.
En ce qui concerne l’absence d’une exigence de contenu local et canadien dans les appels d’offres du REM de la Caisse de dépôt et placement du Québec, le conseil de la MRC déplore cette décision qui peut avoir des répercussions néfastes au Kamouraska, où bon nombre d’emplois sont liés au secteur manufacturier. « Les États-Unis imposent une exigence de contenu local de 60 % et l’Ontario fixe le seuil à 25 %, il est regrettable de constater que le Québec réduit ses exigences de contenu local à 0 %. Il est temps que le gouvernement prenne acte de la situation et fixe un seuil minimal pour les futurs appels d’offres afin de soutenir l’industrie manufacturière québécoise et d’aider à maintenir des emplois de qualité, notamment dans nos régions », d’ajouter Yvon Soucy.
Du côté du Programme d’attribution des terres du domaine de l’État pour l’implantation d’éoliennes, dont l’électricité produite est destinée à l’exportation, le conseil de la MRC de Kamouraska a demandé en juin dernier, au gouvernement du Québec, d’introduire une participation financière et un contrôle communautaire à 50 % dans ces projets, afin d’y impliquer les communautés.
Des dossiers qui cheminent
D’un autre côté, le conseil salue l’initiative de la mise sur pied d’un comité de travail, réunissant le MAMOT, la FQM et l’UMQ, qui se penchera sur l’élaboration des nouvelles orientations gouvernementales en matière d’aménagement du territoire (OGAT). Le conseil de la MRC avait soumis une résolution à l’attention du ministre Martin Coiteux à ce sujet, en juillet 2017, qui rappelait l’importance de tenir compte des réalités des MRC rurales dont le Kamouraska fait partie.
Enfin, dans le dossier de l’actuel conflit du bois d’œuvre, le conseil de la MRC de Kamouraska souligne les efforts et le travail soutenu du gouvernement du Québec en vue de faire reconnaître les particularités du Régime forestier québécois dans les négociations actuellement en cours entre le Canada et les États-Unis. Le secteur forestier est un levier de développement économique vital pour près de 250 municipalités québécoises, dont Saint-Joseph-de-Kamouraska, qui compte la seule usine de sciage encore existante sur le territoire de la MRC.