La réponse rapide et concise de la directrice de la Santé publique de Chaudière-Appalaches à la suite de la demande des élus de Saint-Jean-Port-Joli qui se questionnent à savoir pourquoi ils demeurent en zone orange a été apprécié du conseil.
Toutefois, le résultat demeure le même pour le moment, admet-on.
Rappelons que Liliana Romero a convenu qu’il existe des disparités entre les différentes sous-régions de Chaudière-Appalaches, en lien avec la pandémie actuelle. Elle ajoute que le défi, sous réserve de l’approbation du gouvernement du Québec, « est de viser moins de 40 cas par jour, moins de 10 hospitalisations actives dans l’unité COVID-19 de l’Hôtel-Dieu de Lévis, moins de 5 % de positivité de tests et un contrôle des éclosions (…) pendant une période minimale de 14 jours pour qu’un changement de palier puisse être envisagé (ce qui est le cas depuis une semaine lors de l’écriture de la lettre) ».
« On est très satisfaits de la réponse qu’on a eue, qu’on ait pris le temps de nous répondre. Enfin, on sait ce qui nous manque pour tomber en zone orange. Mais on est déçus que Chaudière-Appalaches, c’est tous pour un et un pour tous ! On est des premiers de classe, mais on nous répète que peu importe ce qui va arriver, c’est tout Chaudière-Appalaches ou pantoute », a dit le maire de Saint-Jean-Port-Joli, Normand Caron.
Comme Saint-Jean-Port-Joli estime avoir rempli son « contrat social » en conservant un faible taux de cas, le maire estime qu’il faut maintenant attendre ce qui est prévu pour le 22 février avant de se positionner pour la suite.
« On donne la chance au coureur. On va jouer le jeu jusqu’au 22 février. À partir du 22, si nos statistiques répondent à un degré très satisfaisant et qu’on reste en rouge, va falloir se parler », a-t-il déclaré.
L’Islet
De son côté, le préfet de la MRC de L’Islet René Laverdière se dit à la fois choqué et déçu d’apprendre que le gouvernement du Québec maintiendrait pour encore un autre mois les zones rouges actuelles.
Le préfet réagissait à la sortie du premier ministre qui mentionnait que son gouvernement explorait la possibilité que toutes les régions actuellement en zone d’alerte rouge le seraient encore pour un autre mois. Cette affirmation détonne avec celle véhiculée récemment selon laquelle la région de la Chaudière-Appalaches devait, si la situation se maintenait ou s’améliorait, retourner en zone orange à compter du 22 février.
« On a avalé de travers le fait qu’on ne place pas L’Islet dans la zone orange à la première vague de déconfinement compte tenu du très faible nombre de cas dans notre MRC et dans celles limitrophes. Par contre, poursuivre encore un autre mois, au moins, c’est une incompréhension totale et une situation inacceptable pour notre population et nos commerçants » mentionne M. Laverdière. « En faisant une gestion purement administrative, par grande région, qui ne tient pas compte de la réalité, le gouvernement met à risque l’adhésion de la population aux mesures de prévention décrétées par la Santé publique », insiste le préfet.